La visite de
J. Fisher s'inscrit dans la perspective de la prochaine publication
de la "feuille de route" concernant le règlement
du conflit israélo-palestinien, qui avait été
finalisée le 20 décembre 2002 et du travail accompli
par le Quartette pour le Proche-Orient (USA, Russie, Union européenne,
Onu); le Ministre allemand devait recueillir les observations israéliennes
à propos de ce document (au nombre de 15) qui prévoit
la création d'un Etat palestinien d'ici 2005 (ce plan prévoit
entre autre le gel de la colonisation juive dans la bande de Gaza
et en Cisjordanie, le démantèlement de points de colonisation
sauvage qu'Israël conditionne au démantèlement
des organisations terroristes palestiniennes).
Mardi 8 avril 2003: le Ministre des affaires étrangères
allemand a rencontré Shaoul Mofaz, le Ministre israélien
de la défense, et s'est exprimé devant la Commission
parlementaire israélienne des Affaires étrangères
et de la Défense.
Joschka Fischer doit se rendre mercredi 9 avril 2003 en Cisjordanie
pour rencontrer des dirigeants palestiniens: le Premier ministre
récemment désigné Mahmoud Abbas (Abou Mazen)
et Salam Fayad, le Ministre des finances.
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5
avril 2003
- L'UE souhaite présenter une position commune à propos
de la reconstruction de l'Irak
Les ministres
des finances de l'Eurogroup réunis en Grèce ont souhaité
parler d'une seule voix à propos de la reconstruction d l'Irak
et sur les moyens de faire face aux conséquences économiques
négatives de la guerre: "En parlant d'une seule voix
l'Europe pourra renforcer sa position et rendre plus efficace la
reconstruction" (Nicos Christodoulakis, ministre grec des Finances);
ils ont néanmoins déclaré que la priorité
actuelle était d'ordre humanitaire.
Hans Eichel, le Ministre allemand des finances, a profité
de l'occasion pour exprimer la volonté de son pays de voir
le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale
jouer "un rôle" dans la reconstruction de l'Irak
(cette proposition a été appuyé par le Ministre
espagnol des finances, Rodrigo Rato); ainsi, l'ONU doit avoir une
place dans le financement de la reconstruction du pays.
Les ministres des finances ont également exprimé leurs
"inquiétudes" face "au doubles déficits
budgétaires et extérieurs des Etats-Unis".
Enfin, les ministres se sont voulus rassurants concernant l'économie
européenne qui selon eux "(...)ne sont confrontées
ni à un risque de déflation, ni à un risque
d'inflation".
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5
avril 2003 - La France et la Russie réaffirment leur
volonté de voir l'ONU jouer un rôle central dans le
réglement de la crise en Irak
Un communiqué
du Kremlin rapporte que les Présidents Chirac et Poutine
ont eu ce jour un entretien téléphonique à
l'occasion duquel ils ont réaffirmé la nécessité
pour l'ONU de jouer un rôle central dans le cadre de la crise
irakienne.
Le communiqué relate que les deux responsables politiques
ont "accordé les approches de leurs pays quant au rôle
de l'ONU dans le règlement de la crise irakienne et des problèmes
humanitaires en Irak" tout en soulignant "(...)la nécessité
pour la communauté internationale de continuer à travailler
en coopération dans l'intérêt de la paix et
de la sécurité au Proche Orient".
Cet entretien à l'initiative de la France avait lieu le lendemain
de la rencontre à Paris des chefs de la diplomatie français,
allemand et russe au sujet de la crise en Irak.
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4
avril 2003
- Au terme d'une réunion tripartite à Paris, les représentants
de la diplomatie française, allemande et russe demandent
l'arrêt des hostilités en Irak et l'attribution d'un
rôle central à l'ONU dans la gestion de l'Irak
Lors d'une
conférence de presse commune organisée au terme d'une
réunion tripartite entre Dominique de Villepin, Joschka Fischer
et Igor Ivanov à Paris, le ministre russe des Affaires étrangères
a déclaré: "Il faut aujourd'hui insister sur
l'arrêt le plus rapide des hostilités. (...) Nous adressons
ces paroles à nos partenaires (américains) avec qui
nous maintenons le dialogue car la fin de la guerre ne peut que
profiter à tout le monde. (...) Nos efforts visent avant
tout à arrêter la guerre et à résoudre
les problèmes humanitaires"; ce dernier a placé
l'arrêt des hostilités au rang de priorité.
Le Ministre français des affaires étrangères
a estimé pour sa part que l'ONU devait désormais jouer
un rôle central, "notamment sur le plan humanitaire",
repris sur ce point par le Ministre allemand qui a observé
"une très grande convergence de vue sur le rôle
central de l'ONU".
Par ailleurs, Dominique de Villepin a fait part de leurs préoccupations
face à la situation humanitaire de l'Irak: "Nous avons
tous conscience que nous sommes dans une crise ouverte en Irak avec
tous les drames que cela implique. (...) La première urgence
est humanitaire (...) toute perspective sur l'avenir de l'Irak doit
prendre en compte l'état de l'Irak après la guerre";
par ailleurs, concernant la reconstruction de l'Irak, le Ministre
français a ajouté: "L'Irak n'est pas un gâteau
ou un Eldorado à partager".
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3
avril 2003 - Le secrétaire d'Etat américain
Colin Powell a rencontré ses homologues membres de l'OTAN
pour discuter de l'après-guerre en Irak
Lors de cette
rencontre, les ministres européens ont tous formulé
le vux de voir l'ONU jouer "un rôle central"
dans l'après-guerre en Irak.
Ainsi, le Ministre français des affaires étrangères,
Dominique de Villepin, avait estimé qu'un "très
large consensus" s'était dégagé lors des
discussions pour "s'appuyer sur l'ONU" pour gérer
l'après-guerre en Irak: "Quand les circonstances le
permettront, quand la sécurité le permettra bien sûr,
notre conviction c'est que les Nations unies doivent jouer un rôle
central (...) tant dans la reconstruction politique que dans la
reconstruction économique. (...) Les Nations unies sont la
seule organisation internationale qui puisse donner une légitimité
à cela".
Mais le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a
déclaré à la presse: "Je pense que la
coalition (américano-britannique) doit garder le rôle
principal pour déterminer la voie à suivre. (...)
Il y aura sûrement un rôle pour les Nations unies mais
la nature exacte de ce rôle reste encore à définir.
(...) Nous sommes encore en train d'examiner le rôle qui sera
approprié pour l'ONU. Je ne suis pas surpris qu'il n'y ait
pas encore de consensus".
Concernant la reconstruction de l'Irak, Colin Powell a également
déclaré: "...le travail de reconstruction impliquera
que la communauté internationale devra s'unir".
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