Déclaration
à la presse du Président Chirac et du Chancelier Schröder
Berlin, 24 février 2003.
Le Chancelier
Schröder
- Mesdames, Messieurs, bonsoir. C'est un grand plaisir pour moi
d'accueillir ce soir le Président de la République
française, mon ami Jacques Chirac. Evidemment nos entretiens
vont beaucoup évoquer la situation internationale. Nous considérons
tous les deux que le désarmement pacifique de l'Iraq est
possible, c'est ce qui fonde notre politique commune et nous voulons
donc tout faire pour que l'Iraq accepte de respecter entièrement
les résolutions de l'ONU.
Le Président Chirac - L'Allemagne et la France, le
Chancelier et moi -et je le remercie de son accueil aujourd'hui,
c'est toujours un plaisir pour moi de venir le rencontrer-, l'Allemagne
et la France ont la même approche concernant l'affaire iraquienne.
L'Iraq doit être désarmé, s'agissant de ses
armes de destruction massive. Cet objectif peut être atteint
par des voies pacifiques, celles des inspections. C'est la décision
qu'a prise la communauté internationale lorsque le Conseil
de sécurité a voté à l'unanimité
la résolution 1441.
Aujourd'hui, l'Allemagne, la Russie et la France ont fait de nouvelles
propositions au Conseil de sécurité. Il s'agit de
fixer des échéanciers de désarmement, programme
par programme, concernant les armes de destruction massive.
Et nous ne voyons, dans ce contexte, aucune raison de changer notre
logique, qui est une logique de paix, et de basculer dans une logique
de guerre.
Naturellement, l'Iraq doit accepter de coopérer sans réserve.
Il doit, notamment, détruire ses missiles al-Samoud, conformément
aux demandes formulées par M. Blix.
Vous comprendrez que, dans ce contexte, nous ne soyons pas favorables
à une nouvelle résolution.
Le
Chancelier Schröder - Merci, Mesdames et Messieurs.
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