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GALILEO
UN
PROJET EUROPEEN DE RESEAU DE SATELLITES
POUR DES APPLICATIONS DE GEOLOCALISATION
ET DE RADIONAVIGATION
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GALILEO
est un projet de réseau de satellites pour des applications
de géolocalisation et de radionavigation qui a été
lancé par l’Union européenne et l’Agence spatiale européenne
(ESA). Il est équivalent du GPS (Global Positioning System)
américain. Il prévoit le lancement de 38 satellites et est
évalué à 3,6 milliards d'euros. Alors que la phase de définition
du projet était terminée, les pays européens
n'arrivaient pas à s'entendre sur la rentabilité
du projet; ces discordances bloquaient alors le passage aux
phases suivantes du projet : développement et validation
(2002-2005), déploiement (2006-2007) et exploitation
commerciale (2008).
Par ailleurs, les Etats-Unis ont fait pression sur certains
Etats européens pour que ce projet, directement concurrent
de leur GPS, n'aboutissent pas; ils ont néanmoins laissé
entendre que s'il était mis en œuvre, ils seraient
intéressés par une éventuelle coopération.
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NEGOCIATION
POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME |
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Les dirigeants européens avaient réaffirmé lors du Conseil
européen de Laeken (Belgique) des 14 et 15 décembre
2001 "l´importance stratégique" du programme Galileo (de telles
déclarations avaient été tenues lors les précédents
Conseils européens de Cologne, Feira, Nice et Stockholm);
néanmoins 6 Etats européens hésitaient encore à s'engager financièrement
dans la deuxième phase du projet.
Les pays réticents tiraient prétexte des conclusions d'une étude
commandée au consultant PriceWaterhouseCoopers (PWC), qui faisait
apparaître que les Etats devaient accroître leur contribution.
Consulter le rapport PWC 20/11/2001
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Par ailleurs, les Etats-Unis ont fait pression sur le Royaume Uni,
les Pays Bas et l'Allemagne car ce projet concurence directement
le système GPS (Global Positionning System) dont ils ont le monopole.
La France et l'Espagne avaient souligné que le rapport coûts-bénéfices
sera positif, des profits devant même être dégagés à partir de 2011
(La rentabilité à terme devrait être de 17,8 milliards d'euros pour
un investissement de 3,9 milliards d'euros).
L´Agence spatiale européenne s'etait engagée à hauteur de 550 millions
d´euros dans le projet Galileo.
Le Conseil européen de Laeken s'était limité à "inviter "
le Conseil des Transport (qui réunit les ministres des Transports
des pays de l´Union européenne) à "poursuivre ses travaux afin de
pouvoir prendre une décision sur le financement de la phase de développement"
au cours de sa prochaine session (en mars 2002) ou de la suivante
(juin 2002).
Loyola de Palacio, la commissaire européenne aux Transports et à
l´Energie, déplorait alors très vivement ce retard (consulter
l'avis de Loyola de Palacio après le Conseil de Laeken).
Si le 7 février 2002, le Parlement européen a adopté le
rapport de Norbert Glante concluant à l'intérêt de ce projet
pour l'Europe, il s'est néanmoins prononcé contre la proposition
de la Commission européenne d'autoriser des entreprises privées
à prendre part à l'entreprise commune Galileo.
Par ailleurs, lors d'une réunion ultèrieure, les Etats qui
ne veulent pas de ce projet en raison de son coût qu'ils estiment
trop élevé (Allemagne, Royaume Uni et Pays Bas), n'avaient pas été
convaincus par les exposés de la Commission et des consultants que
cette dernière avait mandatés; ainsi, en décembre 2001, les 15 n'avaient
toujours pas trouver d'accord sur le financement de la phase de
développement du projet à hauteur de 450 millions d'euros.
Loyola de Palacio, commissaire aux Transports et à l'Energie avait
indiqué que le projet serait retiré si un accord n'était pas trouvé
d'ici mars 2002.
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APPROBATION
AU CONSEIL EUROPEEN DE BARCELONE |
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Lors du Conseil
européen de Barcelone (mars 2002), les Quinze ont approuvé
le 16 mars le lancement du projet européen de navigation par satellite
Galileo.
José Maria Aznar, dont le pays assumait la présidence de l'UE avait
alors déclaré: "Galileo est aujourd'hui approuvé.
Tout le monde y a souscrit".
Le ralliement de l'Allemagne à la fin du mois de janvier avait permis
de relancer les négociations sur ce dossier.
Cette décision devait permettre le déblocage de 450 millions d'euros
d'argent public et le lancement de la phase de développement du
projet, évalué au total à 3,4 milliards d'euros; la phase de déploiement
est prévue pour 2005; des investisseurs privés pourront y prendre
part. Cette décision respectait la date butoir du 26 mars 2002 qui
avait été retenue (date de la réunion des ministres européens des
Transports).
Le Premier ministre, Lionel Jospin avait également a déclaré:
"La décision de principe a vraiment été prise aujourd'hui, et c'est
important".
Peu avant, le Président de la République français
avait évoqué la nécessité de ce projet
et exhorté les Quinze à ne pas céder aux pressions
américaines pour faire échouer le projet; il avait
alors déclaré : "C'est un projet important pour l'avenir de l'Europe
et son affirmation comme entité politique autonome et maîtresse
de son devenir en toutes circonstances. Nous ne saurions en effet
accepter une vassalisation de l'Europe en matière spatiale (...)
Nous devons naturellement coopérer avec les Etats-Unis, mais sur
une base de réciprocité ".
En dépit des pressions pour faire échouer le projet Galileo, les
Etats-Unis se sont dits prêts à engager des négociations avec la
Commission européenne sur la compatibilité des deux systèmes.
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EVOLUTION
ULTERIEURE DU PROJET GALILEO |
Le projet Galileo a ensuite été bloqué par
un différend entre l'Allemagne et l'Italie qui veulent tous
deux prendre la tête de ce programme européen en obtenant le contrôle
de la principale société, Galileo System, qui sera chargée sur le
plan industriel de construire et de lancer les satellites. Ce différend
a eu pour conséquence de bloquer la création de cette
société commune qui devait être chargée de prendre les reines du
programme. Or, sans cette entreprise commune une partie des gros
contrats ne peut être validée, même si techniquement les travaux
se poursuivent.
Ainsi, le 23 décembre 2002, l'Allemagne avait refusé
de signé l'accord concernant la création de l'entreprise
commune.
Mais lors du Conseil européen des Transports, les 27 et 28 mars
2003, le gouvernement Italien (alors en charge de la présidence
du Conseil de l'Union européenne) a indiqué dans un communiqué être
parvenu à un accord avec le gouvernement allemand, ce «qui
permettra de débloquer les procédures de lancement de Galileo».
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LIENS UTILES |
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Page du Forum sur
le Conseil européen de Barcelone
Site
de l'UE consacré au projet Galileo
Site
officiel Galileo
Site de l´agence spatiale
européenne (ESA)
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