NICE 7-9/12/00
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SOMMET DE NICE 7 - 9 DECEMBRE 2000


CONFERENCE INTERGOUVERNEMENTALE
SUR LA REFORME INSTITUTIONNELLE DE L'UE


Cette rubrique présente les principaux résultats du Sommet de Nice dossier par dossier qui s'est en fait déroulé du 7 au 11 décembre 2000. Ce Sommet qui clôturait une conférence intergouvernementale avait pour vocation d'éviter la paralysie d'une Europe élargie (à 27 au terme de l'intégrations de tous les candidats déclarés) en réformant le triangle institutionnel de l'UE. Vous y trouverez principalement les accords qui s'y sont conclus ; le Traité de Nice sera mis en ligne dès qu'il sera disponible (voir fin de page).
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COMPOSITION DE LA COMMISSION EUROPEENNE


Les 5 Etats les plus "grands" de l'UE (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie et Espagne) ont accepté de renoncer à leur second commissaire à la Commission européenne en 2005 (les dix autres membres n'en possaidaient déjà qu'un).

Les négociateurs ne sont pas parvenus au seuil de 20 membre pour 2010 qu'il s'était fixé, les petits Etats ayant refusé de perdre une représentation permanente au Conseil.

Seul le plafonnement "inférieur à 27" membres de la Commission a été conservé. Le nombre final de membres de la Commission sera décidé à l'unanimité par les Etats-membres.

Photo de famille de la Conférence européenne
de Nice 7 - 9 décembre 2000
©
F. De La Mure / Ministère des Affaires Etrangères

Enfin les pouvoirs du Président de la Commission sont renforcés.
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REPONDERATION DES VOIX ENTRE ETATS MEMBRES
DE L'UE


La pondération détermine le poids du vote de chaque Etat au sein du Conseil, organe décisionnel intergouvernemental de l'Union
. Le future élargissement de l'UE impliquait une révision de la pondération existante, notamment pour mieux tenir compte du poids démographique de chacun des membres.

L'accord de Nice prévoit une nouvelle échelle de répartition des voix allant de 3 à 29. Une garanti supplémentaire prévoyant qu'un accord ne pourra être passé sans l'accord d'au moins 17 Etats sur les 27 (15+ 12 prévus à l'adhésion) profitera essentiellement aux petits Etats.


Jacques Chirac, Président en exercice du Conseil
européen, et Lionel Jospin accueillent Gerhard
Schroeder au Sommet de Nice
©
F. De La Mure / Ministère des Affaires Etrangères

L'allemagne obtient la prise en compte de son nouveaux poids démographique depuis la réunification par le clause stipulant que les votes du Conseil devront au moins représenter 62% de la population européenne pour être validés (appelé "le filet démographique").

La parité de voix qui existait au Conseil entre l'Allemagne, la France, le Royaume Uni et l'Italie est maintenue.

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EXTENSION DES VOTES A LA MAJORITE QUALIFIEE


Les votes à l'unanimité devaient devenir l'exception afin que le veto d'un Etat ne bloque pas le bon fonctionnement de l'Union. Il était prévu d'étendre le vote à la majorité qualifié à près de cinquante domaines supplémentaires dont les plus sensibles étaient la fiscalité, l'immigration, la justice, la culture ou les affaires sociales.

Le compromis de Nice sur ce point est loin du projet initial, certains Etats voulant conserver un droits de véto dans des domaines qu'ils estiment sensibles : la France dans le domaine de la culture ("l'exception culturelle"), l'Allemagne dans celui de l'immigration et de l'asile, le Royaume Uni dans celui de la fiscalité et de la sécurité sociale, l'Espagne dans celui des aides régionales (dont elle bénéficiera jusqu'en 2013)...

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A PROPOS DU PARLEMENT EUROPEEN


Le Parlement européen devait également réformé sur certains points afin que les représentants de la population des futurs Etats membres puissent y siéger. Le Parlement européen est actuellement composé de 626 élus; le Traité d'Amsterdam prévoyait qu'il devrait à terme être composé de 700 membres. Le Traité de Nice modifie cette disposition en prévoyant une compositions de 728 députés.

Seule l'Allemagne conserve le même nombre de députés (99), notamment en raison de sa population, alors que tous les autres Etats en perdent (la France, le Royaume Uni et l'Italie passent de 87 à 72 sièges) à l'exception de la Belgique qui passe de 20 à 22 députés.

Le Parlement européen gagne encore du poids parmi les institutions européennes grâce à l'élargissement de la procédure de codécision décidé à Nice.

Nicole Fontaine, présidente du PE en compagnie
de Lionel Jospin, Jacques Chirac et Romano Prodi
©
F. De La Mure / Ministère des Affaires Etrangères

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ASSOUPLISSEMENT DU SYSTEME DES COOPERATIONS RENFORCEES

Le Traité de l'Union prévoyait déjà la possibilité pour un nombre limité d'Etats d'aller plus vite que d'autres en ce qui concerne le processus d'intégration européenne. Le Traité de Nice est censé faciliter le déclenchement de ces coopérations renforcées.

Ce mécanisme a été assoupli pour les 1er et 3ème piliers du Traité de l'Union. Les britanniques ont obtenu de maintenir les questions de défense en partie en dehors de ce système; néanmoins, des coopérations renforcées pourront également être mises en œuvre dans le domaine de la Politique étrangère et de sécurité commune.


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LA CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX

La Charte des Droits Fondamentaux a été signée en ouverture du sommet européen de Nice, le 7 décembre 2000.

La Charte en ligne (format pdf)

Pour télécharger le logiciel gratuitement
Signature de la charte des Droits
Fondamentaux
©
F. De La Mure / Ministère des
Affaires Etrangères
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TRAITE DE NICE

Le texte intégral du traité de Nice signé à Nice le 26 février 2001 (JO C80 du 10 mars 2001).

Texte du Traité de Nice (format pdf)

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LIENS UTILES

La CIG sur le site du Parlement européen
La CIG sur le site du Conseil de l'Union européenne
La CIG sur le site de la Commission européenne
La CIG sur le site du Ministère des Affaires étrangères

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