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L'ACTUALITE FRANCO-ALLEMANDE EN BREF...
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29 mars
2003 - L'ancien Premier ministre français Laurent Fabius estime
que la guerre en Irak fait ressortir la nécessité de la construction
d'une défense européenne à partir d'une initiative franco-allemande
Dans un article publié dans le journal "Le Monde" de ce jour, consacré
aux enseignements qui doivent être retirés de la guerre en Irak,
Laurent Fabius estime qu'en ce qui concerne "la construction d'une
défense européenne, la France et l'Allemagne doivent en effet en
jeter rapidement les bases, avec les autres pays européens qui le
souhaiteront"; cette union au sein de l'Union, des pays motivés
pour mettre en place une défense européenne à part entière, constituerait
"une sorte d"avant-garde", composée des pays qui voudront et pourront
avancer au plus vite. (...) La réalisation d'une Europe de la défense
par cette méthode est essentielle".
Dans ce même article, l'ancien Premier ministre français estime
également que "cette guerre montre l'urgence pour l'Europe d'avancer
vers son unité politique, de devenir une Europe fédérale, plus démocratique,
plus intégrée. (...) Cela ne pourra vraisemblablement se réaliser
au même rythme dans tous les domaines et pour tous surtout avec
25 membres".
28 mars
2003 - Adoption à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations
unies de la Résolution permettant la la reprise du programme humanitaire
"pétrole contre nourriture" pour l'Irak
Cette résolution permet au Secrétaire général de l'ONU de prendre
pendant 45 jours (renouvelables) les décisions nécessaires à la
reprise du programme "pétrole contre nourriture" afin qu'il puisse
être adapté à la situation de guerre que traverse actuellement l'Irak;
il devra organiser son action en consultation avec le Comité du
Conseil de sécurité chargé des sanctions contre l'Irak (actuellement
sous présidence allemande).
Contre la volonté des Etats-Unis, la résolution adoptée conserve
l'expression "puissance occupante" pour qualifier les forces américano-britanniques
et attribue à celle-ci "l'ultime responsabilité" de la survie des
populations civiles irakiennes (faisant ainsi référence aux Conventions
de Genève et de La Haye); les forces américano-britanniques auront
ainsi la charge de procurer "les facilités nécessaires" et "d'assurer
la sûreté, la sécurité et la liberté de mouvement des personnels
des Nations Unies et des organisations humanitaires".
28 mars
2003 - Selon la Bundesbank, la croissance allemande pourrait ne
pas dépasser les 0.5% en 2003
Cette annonce a été faite par Hermann Remsperger, le Chef économiste
de la Bundesbank; il a expliqué cette prévision pessimiste par l'appréciation
de l'euro, les difficultés du marché du travail allemand et la baisse
de la confiance.
Le gouvernement allemand s'en tient encore à sa prévision du mois
de janvier: 1% de croissance en 2003.
28 mars
2003 - La France et l'Allemagne se montrent favorables à la reprise
du programme "pétrole contre nourriture" en Irak
L'ambassadeur d'Allemagne aux Nations Unies, Gunter Pleuger, a déclaré
aujourd'hui à la presse à propos du programme "pétrole contre nourriture":
"Il semble qu'un accord ait été trouvé".
Le texte élaboré, qui jette les bases de la reprise de ce programme,
est coparrainé par la France; contre la volonté des Etats-Unis,
ce texte conserve l'expression "puissance occupante" pour qualifier
les forces américano-britanniques et attribue à celle-ci "l'ultime
responsabilité" de la survie des populations civiles irakiennes.
L'Ambassadeur allemand a déclaré que ce programme reprendrait "dès
que la situation sur le terrain le permettra, dès que le secrétaire
général Kofi Annan aura décidé que la sécurité est suffisante pour
envoyer des personnels dans la région. (...) Il est très important,
pour éviter un désastre humanitaire, que ce programme reprenne aussi
vite que possible".
27 mars
2003 - Profondes divisions du Parlement européen à propos de la
guerre en Irak
Le Parlement européen n'est pas parvenu à voter aujourd'hui une
résolution commune sur la guerre en Irak.
La proposition de résolution faite par le parti socialiste et les
Verts européens a été rejetée avec 255 voix contre, 218 pour et
46 abstentions; tous les amendements et autres projets de résolutions
ont également été rejetés.
Ce vote a clairement fait ressortir la ligne de fracture persistante
qui divise les pays membres de l'UE à propos de l'intervention militaire
en Irak.
27 mars
2003 - La ministre allemande de l'Aide au développement, Heidemarie
Wieczorek-Zeul, déclare que c'est aux Etats-Unis et à la Grande
Bretagne de financer la reconstruction de l'Irak
Dans un entretien publié ce jour dans le quotidien allemand "Frankfurter
Rundschau", la ministre allemande estime que: "le principe de base,
c'est: ceux qui détruisent l'Irak contre la volonté de la communauté
internationale doivent aussi porter le poids financier de sa reconstruction
sous l'égide des Nations unies. (...) Ca ne peut pas être: les Américains
et les Britanniques bombardent et "la vieille Europe" paie" (l'expression
"vieille Europe" reprenait celle qui avait été employée par le Secrétaire
à la défense américain, D. Rumsfeld, pour désigner la France et
l'Allemagne qui s'opposaient alors à un recours à la force contre
l'Irak, peu avant le déclenchement des hostilités).
27 mars
2003 - Rapport mensuel du ministère allemand des Finances: l'Allemagne
respectera le seuil de 3% du Pacte de stabilité européen
Le rapport fait état d'une baisse de 4,2% des recettes fiscales
de l'Allemagne en janvier et février 2003.
Le rapport: "Le gouvernement allemand a avancé des mesures concrètes
pour l'aider à respecter en 2003 le plafond de trois pour cent du
PIB fixé pour le déficit. La Commission européenne s'attend à ce
que ces mesures soient introduites. (...) L'Allemagne reste fidèle
au Pacte de stabilité. Nous avons accepté les procédures de l'Union
européenne à notre encontre pour dépassement de l'objectif de déficit
(...) le Pacte ne peut pas être adouci. (Un assouplissement) ferait
du tort à la stabilité de l'euro (...) Dans ses recommandations,
la Commission a évité explicitement de réclamer des économies supplémentaires
si la croissance allemande tombe cette année en deçà des prévisions
du gouvernment allemand".
26 mars
2003 - Recul de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne
occidentale au mois de mars 2003
Contrairement aux précédentes hausses de l'indice IFO aux mois de
janvier et de février 2003, celui-ci est passé de 88.9 en février
2003 à 88.1 en mars 2003 (recul de 0.8); cette baisse n'avait pas
été anticipée par les analystes.
Dans l'ex-Allemagne de l'Est, l'indice a baissé à 100,8 en mars
2003 contre 102,0 en février 2003.
Il faut souligner que 80% des entrepreneurs ont été intérrogés avant
le 20 mars, date du déclenchement de la guerre.
Néanmoins, le Chancelier allemand, Gerhard Schröder, a commenté
cet indice du mois de mars en déclarant lors d'une conférence de
presse à Berlin: "Il ne faut pas s'étonner que l'indice IFO n'ait
pas monté à pas de géant dans la situation actuelle. La situation
est évidemment marquée par la guerre en Irak. Comment pourrait-il
en être autrement? (...) Quant à savoir s'il y aura une amélioration
durable de l'économie au second semestre, cela dépendra sûrement
de la durée de la guerre en Irak. Cela exerce sur des facteurs économiques
comme les prix du pétrole et l'état d'esprit des consommateurs un
impact que l'on ne peut pas actuellement mesurer".
Par ailleurs, dans un communiqué, le président de l'IFO, Hans-Werner
Sinn, signale: "Les signes d'amélioration du climat des affaires
observés au cours des deux derniers mois n'ont pas été confirmés
pour l'instant".
25 mars
2003 - Baisse de 0,1% du niveau annuelle de l'inflation en Allemagne
L'inflation annuelle allemande est passée de 1,3% au mois de février
2003 à 1,2% au mois de mars 2003.
Cette baisse s'explique notamment par la faible augmentation des
prix de détail au mois de mars 2003 (0,1% contre 0,5% en février).
(Source: Office fédéral des statistiques)
24 mars
2003 - Augmentation de 0,6% des prix à l'importation au mois de
mars en Allemagne
Augmentation de 0,6% en mars des prix à l'importation par rapport
à février mais aussi en glissement annuel.
Cette hausse s'explique principalement par la hausse des coûts de
l'énergie (pétrole).
(source: Office fédéral des statistiques)
22 mars
2003 - L'Allemagne menace de ne plus participer aux opérations de
surveillance aérienne de l'OTAN au dessus de la Turquie si ce pays
décidait d'intervenir en Irak
Le Ministre des affaires étrangères allemand, Joschka Fischer, a
déclaré à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité du chancelier
Schröder: "Si la Turquie devient partie prenante dans la guerre,
cela créerait une nouvelle situation qui, au regard de la politique
que nous suivons depuis des mois, conduirait au retrait des soldats
allemands des avions AWACS de l'OTAN. (...) Nous ne participerons
pas à une guerre".
Le Ministre de la défense allemand, Peter Struck, s'est exprimé
dans le même sens.
20-21 mars
2003 - La guerre en Irak au coeur de la réunion des chefs d'Etats
et de gouvernements de l'UE
La réunion des chefs d'Etats et de gouvernements des pays de l'Union
à Bruxelles les 20 et 21 mars 2003 a fait ressortir les divergences
existant entre eux à propos de la guerre en Irak.
A cette occasion, l'UE n'a pas donné l'image d'un acteur crédible
sur la scène internationale.
La déclaration commune adoptée sur la guerre en Irak représente
un consensus minimum; elle souligne la nécessité de préserver l'intégrité
territoriale et "stabilité politique" du pays ainsi que le "rôle
essentiel" que doit jouer l'ONU après la guerre.
En dépit de cette déclaration commune, le Président de la Commission
européenne, Romano Prodi, a déclaré à cette occasion: "Il y a des
différences et les différences restent".
Face aux profondes divergences concernant la crise en irak, la plupart
des chefs d'Etats et de gouvernements ont exprimé la nécessité de
faire progresser l'UE mais tous n'étaient pas d'accord sur la sens
de ce progrès et sur les moyens d'y parvenir; les divisions traditionnelles
sur la question sont alors réapparues.
Avant la réunion, le Président français, Jacques Chirac, avait souligné
le fait que l'Europe devait "prendre conscience de la nécessité
d'exprimer sa propre vision des problèmes du monde"; il avait préalablement
déclaré: "quelle que soit la durée de ce conflit, il sera lourd
de conséquences pour l'avenir".
Face à ce constat, la France et l'Allemagne ont décidé de répondre
positivement à la proposition de la Belgique d'organiser au mois
d'avril 2003 un sommet des pays européens sur le thème épineux de
la défense européenne.
20 mars
2003 - L'union européenne essaye de sauver les apparences face à
l'intervention militaire en Irak
Lors d'un Conseil européen à Bruxelles, les chefs d'Etats et de
gouvernements, ont essayé de se montrer unis concernant l'aide humanitaire
et la reconstruction de l'Irak.
Dans la semaine, la Commission s'était déclarée prête à envoyer
270 millions d'euros de vivres, de tentes et de médicaments en Irak.
Dans une intervention télévisée qui a eu lieu au terme du sommet,
le Président français, Jacques Chirac, a estimé que les pays européens
avaient à "relever ensemble les défis qui (les) attendent. (...)
L'Europe doit prendre conscience de la nécessité d'exprimer sa propre
vision des problèmes du monde et de soutenir cette vision par une
défense commune crédible".
19 mars
2003 - La France, l'Allemagne et la Russie s'opposent encore à une
intervent-ion militaire en Irak au Conseil de sécurité
Cette réunion du Conseil de sécurité destiné à la présentation d'un
rapport du chef des inspecteurs en désarmement Hans Blix a largement
été orienté sur la perspective de l'après-guerre.
Le ministres des affaires étrangères français, Dominique de Villepin,
a déclaré devant le Conseil de sécurité: "A ceux qui pensent qu'à
travers le cas de l'Irak sera éradiqué le fléau du terrorisme, nous
disons qu'ils prennent le risque de manquer leur objectif. L'irruption
de la force dans cette zone si instable ne peut qu'accroître les
tensions, les fractures dont se nourrissent les terroristes".
Le ministre des affaires étrangères allemand, Josckha Fischer, s'est
opposé à une politique d'intervention en Irak: "Nous devons dire
clairement, dans les circonstances actuelles, que la politique d'intervention
militaire n'a aucune crédibilité. (...)Il n'y aucun fondement dans
la Charte de l'Onu pour un changement de régime opéré par des moyens
militaires. (...) Il est possible de désarmer (l'Irak) pacifiquement
en renforçant ces exigences (de l'Onu) par des délais resserrés.
Les moyens pacifiques ne sont donc pas épuisés. Pour cette raison,
l'Allemagne rejette avec force cette guerre imminente."
Le représentant américain au Conseil de sécurité a déclaré: "Envisager
un programme de travail à l'heure actuelle est parfaitement déconnecté
de la réalité à laquelle nous sommes confrontés."
19 mars
2003 - Quatre diplomates irakiens expulsés d'Allemagne
Officiellement, le ministre des affaires étrangères allemand a déclaré
que leurs activités étaient "incompatibles avec leurs statuts diplomatiques".
18 mars
2003 - Le ministre de l'économie et du travail allemand confirme
une prévision de croissance de 1% pour 2003
Lors d'une conférence de presse à Munich, le ministre allemand Wolfgang
Clement a déclaré ce jour s'en tenir à 1% de croissance du PIB pour
2003.
18 mars
2003 - Le chancelier allemand affiche sa position pacifiste à propos
de la crise irakienne
Lors d'une intervention télévisée sur la chaîne publique l'ARD,
G. Schröder a déclaré: "Est-ce que l'importance de la menace qui
émane du dictateur irakien justifie le déclenchement d'une guerre
qui va entraîner la mort certaine de milliers d'enfants, femmes
et hommes innocents? Ma réponse a toujours été et reste: non ! (...)
Quoi qu'il se passe dans les prochains jours ou dans les prochaines
semaines, vous pouvez compter sur mon gouvernement pour donner à
la paix la moindre chance qui se présentera. Les Nations unies restent
le cadre" de cette position.
Le Chancelier allemand a ajouté: "L'Irak est contrôlé massivement
par les Nations unies. (...) Ce que demande le Conseil de sécurité
en matière de désarmement est de plus en plus mis en oeuvre. (...)
C'est pour cela qu'il n'y a aucune raison d'interrompre maintenant
ce processus de désarmement".
Evoquant la position américaine, G. Schröder a estimé que "pour
souhaitable que soit le départ du dictateur (irakien), le but de
la résolution 1441 est le désarmement de l'Irak en armes de destruction
massive".
Le chef du gouvernement allemand a également dit: "Je sais que ma
position est en accord avec celle de la grande majorité de notre
peuple, mais aussi avec la majorité du Conseil de sécurité et avec
celle des peuples de ce monde, et cela me touche beaucoup".
16 mars
2003 - Le Président français, Jacques Chirac, réaffirme sur CNN
et CBS son opposition à une intervention militaire en Irak
Evoquant l'option du veto français face au vote d'une 2ème résolution
permettant un recours à la force contre l'Irak au Conseil de sécurité,
le Président français a déclaré: "Nous irons naturellement jusqu'au
bout de notre refus".
J. Chirac a dit être prêt à ce qu'un délais précis soit fixer pour
le désarmement de l'Irak: "...est-ce que c'est un mois, deux mois?
Je suis prêt à tout accord sur ce point qui aurait l'aval des inspecteurs"
Par ailleurs, il a souligné la "profonde amitié" qui unit la France
et les Etats-Unis: "La relation entre les Français et les Américains,
la relation humaine, est une relation de profonde amitié, je dirai
même d'affection... (...) France and I have always been friends
of the United States" .
15 mars
2003 - Déclaration commune de la France, de l'Allemagne et de la
Russie sur la crise irakienne
Dans cette Déclaration commune, les trois pays déclarent que "rien
ne justifie dans les circontances présentes de renoncer au processus
d'inspection ni de recourir à la force. (...) l'usage de la force
ne peut être qu'un dernier recours".
La France, l'Allemagne et la Russie appellent "solennellement l'ensemble
des membres du Conseil à tout mettre en oeuvre pour que prévale
la voie pacifique".
Pour les trois pays, il s'agit de la position "...retenue en priorité
par le Conseil de sécurité et soutenue par l'immense majorité de
la communauté internationale"; ils proposent que "le Conseil se
réunisse immédiatement après, au niveau ministériel, pour approuver
les tâches prioritaires de désarmement et arrêter un calendrier
de mise en oeuvre à la fois exigeant et réaliste".
"La France, la Russie, l'Allemagne, soutenues par la Chine, ont
présenté des propositions en vue d'atteindre cet objectif par la
hiérarchisation des tâches-clés de désarmement et la fixation d'un
calendrier resserré. (...) C'est sur la base de ces efforts que
l'unité du Conseil de sécurité peut être préservée dans le respect
des principes fixés par la résolution 1441. Une responsabilité particulière
incombe à chaque membre du Conseil de sécurité pour éviter sa division
à ce moment crucial."
15 mars
2003 - Les ministres de la défense réunis pour un Sommet en en Grèce
semblent résigneés face à l'imminence d'une guerre en Irak
La ministre française de la défense, Michèle Alliot-Marie, avait
déclaré la veille: "Nous ne pouvons abandonner notre position car
notre position est légalement correcte"; au terme du Sommet, la
ministre se rendra aux Emirats arabes unis, au Qatar et en Arabie
saoudite.
Néanmoins, le ministre de la défense belge, André Flahaut, a déclaré
lors de ce Sommet: "Malheureusement, je pense qu'aujourd'hui nous
sommes vraiment dans la phase finale et qu'il est temps de se préparer
à la situation d'après-guerre. (...) Si demain ou après demain il
y a un déclenchement des hostilités, alors, même si nous ne l'avons
pas voulu, nous devons être prêts à l'action humanitaire".
Les divisions restent identiques parmi les pays membres de l'UE
avec la Grande Bretagne, l'Espagne, l'Italie et le Portugal qui
soutiennent les Etats-Unis.
14 mars
2003 - Annonce d'un plan de réforme économique par le gouvernement
allemand
Lors d'une intervention devant le Bundestag, le chancelier Schröder
a présenté son plan d'investissement public de 15 milliards d'euros
(7 milliards pour les communes, 8 milliards pour le secteur du bâtiment),
principalement fondé sur un système de prêts bonifiés; en effet,
le gouvernement allemand se devait de réagir face au dépassement
du seuil fixé dans le Pacte de stabilité par son déficit public,
à l'importante hausse du chômage et au très fort ralentissement
de la croissance.
G. Schröder: "Nous allons renforcer les finances et les capacités
d'investissement des communes. (...) L'argent destiné aux communes
permettra de financer des projets à long terme dans le domaine du
traitement des eaux usées et des ordures ménagères, aussi bien que
pour les structures communales et sociales".
Le chancelier a également manifesté sa volonté de "créer des emplois
dans le secteur du bâtiment et de l'artisanat".
Enfin, répondant aux souhaits du patronat et tenant compte des conseil
de la Bundesbank, G. Schröder s'est aussi prononcé pour une plus
grande flexibilité de l'emploi par un assouplissement de l'interprétation
des règles régissant le licenciement; cette dernière mesure sera
complété par une réduction des prestations sociales afin d'endiguer
la hausse des déficits sociaux et une importante réforme du système
public de santé en faisant "disparaître les structures monopolistiques
trop coûteuses (...), en y introduisant plus de concurrence".
Certaines mesures envisagées par G. Schröder ressemblent à un plan
d'austérité.
Par ailleurs, le Chancelier allemand a estimé que les critères du
Pacte de stabilité devraient s'appliquer avec plus de souplesse,
en tenant compte de la période de crise: "Nous sommes d'accord avec
nos partenaires pour dire que nous avons besoin de la possibilité
de réagir à des événements imprévus qui pourraient résulter de l'aggravation
de crises".
14 mars
2003 - G. Schröder réitère son opposition à une intervention militaire
en Irak devant le Bundestag
Dans un discours au Bundestag, le chancelier allemand a déclaré:
"Nous devons avoir le courage de nous battre pour la paix tant qu'il
reste une infime parcelle d'espoir qu'une guerre peut être évitée.
(...) Ensemble avec nos amis Français, avec la Russie et la Chine,
nous sommes plus que jamais convaincus que le désarmement de l'Irak
peut et doit être obtenu par des moyens pacifiques. (...) Nous pouvons
obtenir un désarmement conséquent et vérifiable grâce à une prorogation
des inspections. (...) C'est pourquoi nous considérions et nous
considérons encore qu'il faut insister sur la logique de paix plutôt
que de passer à une logique de guerre".
Par ailleurs, G. Schröder a souligné que les dernières inspections
démontrer que Bagdad coopère "mieux et plus activement".
L'assemblée a chaudement applaudi l'intervention du Chancelier allemand.
14 mars
2003 - Inflation allemande
L'Office fédéral de la statistique vient de publier le chiffre de
l'inflation allemande: 1,3% sur un an; l'indice des prix à la consommation
allemand est en hausse de 0,5% au mois de février 2003.
La hausse des prix du pétrole explique en large partie ce chiffre
(par ex., le prix du fioul domestique a augmenté de 27,8% entre
février 201 et février 2003).
12 mars
2003 - Un arrêt de la Cour constitutionnelle allemande décide que
la police allemande peut suivre la piste des communications téléphoniques
des journalistes soupçonnés d'être en relation avec des criminels
Cet arrêt n'équivaut pas à une autorisation de mise sur écoute des
journalistes.
Cet arrêt reconnaît seulement à la police la possibilité de pister
les communications téléphoniques des journalistes susceptibles d'être
en relation avec des criminels ou des terroriste recherchés si cette
démarche peut conduire à leur interpellation.
10 mars
2003 - Interventions télévisées de G. Schröder et de J. Chirac sur
la crise irakienne
G. Schröder sur LCI:
Le chancelier allemand s'oppose vivement au vote d'une deuxième
résolution qui, à son avis, légitimerait la guerre: "L'Allemagne
ne va pas donner son accord à une telle résolution qui légitime
la guerre".
G. Schröder a réaffirmé son approbation de la proposition française
concernant la réunion du Conseil de sécurité au niveau des chefs
d'Etats pour se prononcer sur la nécessité d'une nouvelle résolution
sur l'Irak: "Si cette décision était à prendre par les chefs d'Etat
et de gouvernement, cela serait une bonne chose. (...) Moi, je n'ai
pas de problème pour accepter cette proposition française".
Concernant la décision au Conseil de sécurité, il a déclaré: "Il
y a une chose qui est claire: l'Allemagne sera aux côtés de la France".
G. Schröder a réitéré la volonté de son pays d'un désarmement pacifique
de l'Irak: "Nous allons arriver à leur donner le temps dont ils
ont besoin (aux inspecteurs) pour obtenir ce que tout le monde souhaite,
le véritable désarmement, ceci avec des moyens pacifiques".
J. Chirac sur TF1 et France 2 :
Le Président français s'est nettement opposé au vote d'une seconde
résolution fixant un ultimatum à l'Irak: "Quelles que soient les
circonstances, la France votera "non" parce qu'elle considère, ce
soir, qu'il n'y a pas lieu de faire une guerre pour atteindre l'objectif
que nous nous sommes fixé, le désarmement de l'Irak"; néanmoins,
il a aussi déclaré ultérieurement: "L'Irak est toujours un pays
dangereux".
J. Chirac a ainsi déclaré que la France n'hésiterait pas à user
de son droit de véto (le dernier usage du véto français contre une
proposition américaine remonte à la crise de Suez en 1956).
Concernant le projet de résolution anglo-américain, il a ajouté:
"Ma conviction, c'est que ce soir, cette résolution comportant un
ultimatum et donc donnant le feu vert international à la guerre
n'a pas une majorité de neuf voix".
Par ailleurs, J. Chirac a précisé, qu'en cas de conflit, la France
ouvrirait - "cela va de soi" - son espace aérien aux avions militaires
de la coalition anglo-américaine.
Le Président français a souhaité que les inspecteurs puissent continuer
à accomplir leur mission conformément à la résolution 1441 du C.S..
Il a également tenu à réaffirmer l'existence des liens d'amitié
qui unissent la France et les Etats-Unis.
Concernant la division des pays européens au sujet de la question
irakienne, J. Chirac a estimé que "l'Europe ne sera pas du tout
divisée dès que la crise sera terminée"; elle "trouvera, dans ses
remords de ne pas avoir pu concevoir une position unique, une force
nouvelle".
9 mars
2003 - G. Schröder apporte son soutien à la proposition française
des réunir les chefs d'Etats lors du débat sur l'Irak au Conseil
de sécurité
Le Ministre des affaires étrangères français avait officiellement
formulé cette proposition lors de son intervention du 7 mars au
Conseil de sécurité.
Le porte-parole de la chancellerie allemande a précisé que G. Schröder
avait communiqué son accord à Jacques Chirac sur cette proposition
lors d'un entretien téléphonique au cours duquel ils ont réaffirmé
leur position commune concernant la nécessité de laisser le temps
nécessaire aux inspecteurs de l'ONU.
Les deux chefs d'Etat en ont également profité pour réaffirmer leur
opposition au projet de résolution anglo-américain fixant un ultimatum
au 17 mars pour le désarmement de l'Irak.
9 mars
2003 - Controverse sur le niveau du chômage en Allemagne
Les statistiques officielles font état de 4,706 millions de chômeurs
en données brutes, soit 11,3% (février 2003).
Le journal allemand Bild am Sonntag fait sensation en annonçant
qu'il y aurait en réalité 7,2 millions de chômeurs.
Cette déclaration se fonde sur le travail d'un membre de l'Institut
de recherche sur le marché du travail et l'emploi qui ajoute au
chiffre officiel: 1.les 700.000 chômeurs rayés des listes parce
qu'ils ont participé à une opération de formation continue ou de
réorientation professionnelle; 2.les 1,8 million de personnes qui
ne se sont pas inscrites au chômage et qui cherchent un emploi de
leur propre chef, indépendamment de l'Office fédéral du Travail.
7 mars
2003 - Réunion du Conseil de sécurité : opposition persistante de
la France et de l'Allemagne à une intervention militaire en Irak
Les membres du Conseil de sécurité se réunissent pour débattre du
rapport d'étape trimestriel du chef des inspecteurs en désarmement,
Hans Blix, communiqué la semaine dernière.
Le rapport affirme que l'Irak ne s'est pas encore totalement conformé
aux obligations contenues dans la Résolution 1441 et fait état de
la coopération insuffisante de l'Irak concernant ses armes biologiques
et chimiques; il critique notamment le rythme de communication des
documents sur ces armes prohibées.
Bien que mitigé, ce rapport souligne néanmoins qu'"après une période
de coopération quelque peu réticente, une accélération des initiatives
de l'Irak est intervenue en janvier".
Le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU a insisté sur le
fait que le processus d'inspection prendrait encore plusieurs mois.
Au terme de la présentation de ce rapport devant le C.S., le Secrétaire
d'Etat américain, Colin Powell, a estimé qu'il y avait "non-coopération"
de la part de l'Irak.
La France, par la voix de son Ministre des affaires étrangères,
Dominique de Villepin a préféré insister sur les "progrès" du processus
de désarmement de l'Irak; le Ministre français a par ailleurs déclaré
que "la France ne laisserait pas passer une résolution autorisant
le recours automatique à la force".
D. de Villepin a ensuite fait une proposition en trois parties pour
permettre un renforcement du régime des inspections: 1.l'établissement
par les inspecteurs d'"une hiérarchie des tâches de désarmement";
2.la remise par leurs soins "toutes les trois semaines d'un rapport
d'étape"; 3.la fixation d'"une échéance pour dresser le bilan de
la mise en oeuvre du programme de travail" (le délai de 120 jours
contenu dans la résolution 1284 pouvant éventuellement être réduit).
De même, le Ministre des affaires étrangères allemand, Joschka Fischer,
a déclaré que son pays souhaitait que le désarmement de l'Irak s'effectue
par des moyens pacifiques: "Bagdad aurait pu prendre plus tôt et
avec plus de bonne volonté certaines mesures prises récemment. Néanmoins,
la coopération s'est notablement améliorée ces derniers jours. Ceci
constitue une évolution positive qui rend d'autant moins compréhensibles
les raisons qui pousseraient à un abandon des inspections. (...)
Le désarmement pacifique est possible et constitue une véritable
alternative à la guerre".
L'Angleterre a estimé à l'inverse que le rapport présenté par Hans
Blix révélait une "violation patente" de la résolution 1441 du Conseil
de sécurité.
7 mars
2003 - La Bundesbank pessimiste concernant une reprise de la croissance
allemande
Un rapport de la Bundesbank publié ce jour conclut: "L'Allemagne
n'est pas menacée de déflation aujourd'hui; néanmoins il n'est pas
possible d'exclure une longue phase de faible croissance, caractérisée
par un faible taux d'utilisation des capacités de production et
une montée du chômage. (...) Pour l'heure, il n'y a aucun signe
montrant que la tendance va fondamentalement changer".
Concernant l'économie allemande, ce rapport fait état d'une "crise
de confiance": "Après deux années de quasi-stagnation, une croissance
molle est de nouveau attendue en 2003".
La Banque centrale allemande recommande notamment la poursuite de
la consolidation des finances publiques tout en respectant le Pacte
de Stabilité et de croissance européen; l'accroissement de la flexibilité
de l'emploi; une nouvelle étude des subventions publiques; une baisse
significative de l'impôt sur le revenu.
Ce rapport a été publié quelques jours avant l'annonce d'importantes
réformes économiques par le gouvernement allemand.
7 mars
2003 - Les relations France, Allemagne, Etats-Unis et la crise irakienne
Lors d'une conférence de presse télévisée, le Président américain,
George W. Bush, a réitéré qu'il "...ne laisserai pas les Américains
à la merci du dictateur irakien et de ses armes (...) Si nous devions
y aller, ce serait pour une mission claire: le désarmement. Cela
signifie un changement de régime".
Concernant un éventuel recours à la force, le Président américain
a ajouté que son pays agirai contre le tyran irakien, même s'il
n'est pas soutenu par d'autres nations: "Si nous devons utiliser
la force, je pense que beaucoup de nations seront avec nous".
Concernant le vote d'une 2ème résolution par le Conseil de Sécurité,
G. W. Bush a déclaré: "Il est temps pour les gens de montrer leurs
cartes et de faire savoir à la population où ils se situent par
rapport à Saddam Hussein".
Enfin, concernant les relation de son pays avec la France et l'Allemagne,
le Président américain a ajouté: il a affirmé: "nous avons un désaccord
(...) Ils sont toujours nos amis".
6 mars
2003 - La Commission européenne ouvre une procédure pour déficit
excessif à l'égard de la France
Les Ministres des finances de l'Eurogroup réunis ce jour à Bruxelles
ont décidé de l'ouverture de cette procédure conformément aux règles
contenues dans le Pacte de stabilité et de croissance.
Cette procédure contraint la France à réduire son déficit pour qu'il
revienne sous le seuil de 3% en 2004.
Le Ministre des finances français, Francis Mer, avait déclaré avant
la réunion que le déficit français en 2003 se situerait autour de
3,4% du PIB national.
Au terme de la réunion, F. Mer a déclaré: "Nous allons prendre des
mesures à court terme dès le mois de mars pour tenir" le déficit
en dessous des 3,4% en 2003; mais il a ajouté: "Le déficit de ce
niveau est excessif par rapport au pacte mais il n'est pas excessif
par rapport à la conjoncture. (...) Nous sommes convenus que nous
allons rester dans l'esprit du traité en respectant un chiffre inférieur
à 3% en 2004".
L'Allemagne avait déjà fait l'objet d'une telle procédure en 2002.
6 mars
2003 - Forte hausse du chômage en Allemagne au mois de février
L'Office fédéral du Travail a annoncé aujourd'hui que le nombre
de demandeurs d'emploi avait augmenté de 67.000 en février en données
corrigées des variations saisonnières (soit un total de 4,355 millions
contre 4,288 millions en janvier 2003); la plupart des économistes
attendaient en moyenne un chiffre moitié moins important.
En données brutes, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté à
4,706 millions (soit un taux de chômage de 11,3%; il était de 11,1%
en janvier 2003); c'est le plus mauvais chiffre depuis 5 ans.
Wolfgang Clement, le ministre allemand de l'Economie a estimé que
la situation était "extrêmement sérieuse" mais a ajouté qu'il espérait
que le niveau du chômage allemand avait désormais atteint sont point
maximum (Berliner Zeitung).
5 mars
2003 - Rencontre des ministres des affaires étrangères français,
allemand et russe à Paris pour se concerter à propos de la crise
irakienne
Au terme d'un déjeuner de travail au Quai d'Orsay, Dominique de
Villepin, Joschka Fischer et Igor Ivanov, ont déclaré: "Nous ne
laisserons pas passer un projet de résolution qui autoriserait le
recours à la force. La Russie et la France, en tant que membres
permanents du Conseil de sécurité, prendront toutes leurs responsabilités
sur ce point. (...) Notre objectif commun demeure le désarmement
effectif et complet de l'Irak, conformément à la résolution 1441.
Nous considérons que cet objectif peut être atteint par la voie
pacifique des inspections" (déclaration commune lue par le Ministre
des affaires étrangères français).
Concernant l'usage de son droit de véto par la France, D. de Villepin
a déclaré: "Nous sommes totalement sur la même ligne que la Russie";
or, aussi bien le Président Poutine que son Ministre des affaires
étrangères, Igor Ivanov, avait déjà déclaré dans le passé qu'ils
n'hésiteraient pas à en faire usage (déclaration I. Ivanov du 04/03/2003
à Londres exprimant que la Russie utiliserait "bien sûr son droit
de veto").
Le Ministre russe a indiqué que la Chine "partage l'approche" franco-germano-russe
à propos de la crise irakienne.
Par ailleurs, la déclaration commune des trois pays précise que:
"Ces inspections ne peuvent se poursuivre indéfiniment. (...) Nous
souhaitons par conséquent que les inspections puissent se dérouler
à un rythme désormais accéléré, dans la ligne des propositions avancées
dans le mémorandum déposé au Conseil de sécurité. (...) Nous souhaitons
préciser et hiérarchiser les questions en suspens, programme par
programme, établir, en regard, des échéanciers détaillés. (...)
A partir de cette méthode, les inspecteurs pourront proposer sans
aucun délai un programme de travail accompagné de rapports d'étape
réguliers au Conseil de sécurité. Ce programme pourra prévoir une
clause de rendez-vous, pour permettre au Conseil d'évaluer les résultats
d'ensemble de ce processus".
Concernant le régime irakien, la déclaration commune formule le
souhait que l'application stricte de la résolution 1441 infléchisse
"l'évolution du régime irakien. (...) Notre conviction (...) est
que, bien évidemment, le régime irakien, le régime de Saddam Hussein,
se conformant à l'impératif de désarmement, ne serait pas tout à
fait le même. (...) C'est une perspective qui pourrait infléchir
l'évolution du régime irakien", a-t-il dit. "Le désarmement de l'Irak
aura des conséquences sur la nature même du régime irakien".
3 mars
2003 - Grèves à la Deutsche Bahn: nouvelles propositions de la direction
Suite à la multiplication des débrayages régionaux des personnels
de la société allemande des chemins de fer, la direction a déclaré
que de nouvelles propositions salariales seront faites aux syndicats
lors de la reprise des négociations, jeudi 6 février 2003.
Les syndicats allemands GDBA et Transnet revendiquent une hausse
des salaires de 5% sur 12 mois et l'alignement des salaires des
personnels travaillant pour la compagnie en ex-RDA sur ceux de la
partie occidentale de l'Allemagne; la DB évalue à 250 millions d'euros
par an le coût de ces revendications.
Ainsi, un membre du conseil d'administration de Deutsche Bahn, Norbert
Bensel, a déclaré: "Deutsche Bahn présentera jeudi une offre plus
concrète. Mais un élément reste inchangé : les augmentations salariales
ne doivent pas entraîner de nouvelles pressions sur l'emploi".
2 mars
2003 - La France exprime son opposition à une deuxième résolution
sur l'Irak
Le ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin,
a déclaré lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision
britannique BBC, qu'une deuxième Résolution du Conseil de sécurité
n'était pas utile et que la France s'y opposerait au cas où une
telle résolution viendrait au vote; il n'a néanmoins pas évoqué
la possibilité d'un véto français.
1er mars
2003 - Interprétations divergentes à propos de la destruction des
missiles irakien
L'Irak s'est engagé à détruire ses missiles prohibés Al-Samoud 2.
Pour les Etats-Unis, "il s'agit de la tromperie que nous avions
prédite" (déclaration du porte-parole de la Maison Blanche, Ari
Fleischer).
En revanche, pour le chef des inspecteurs de l'ONU, le suédois Hans
Blix, qui vient de soumettre son rapport trimestriel sur le désarmement
irakien au Conseil de sécurité (période 1er déc. 2002 - 28 fév.
2003), c'est un "élément très important d'un vrai désarmement" (déclaration
orale).
Le rapport du chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU, qui
sera discuté au sein du Conseil de sécurité à la fin de la semaine
courante, souligne notamment: "Sur le plan du désarmement, les résultats
ont été jusqu'à présent très modestes. (...) On comprend mal pourquoi
l'Irak n'a pas agi plus rapidement. Si certaines des mesures qui
sont prises actuellement avaient été amorcées plus tôt, elles auraient
peut-être déjà produit des résultats".
Le Ministre des affaires étrangères français, Dominique de Villepin,
a estimé que la destruction des missiles irakiens "confirme que
les inspections donnent des résultats".
Lors des débats au Conseil de Sécurité le jeudi 27 février 2003,
deux texte concernant le désarmement de l'Irak ont été confrontés:
d'une part le projet de résolution anglo-américaine contenant un
ultimatum et d'autre part, le mémorandum franco-germano-russe soutenu
par la Chine et la Syrie, qui propose le renforcement des inspections,
l'usage de la force ne pouvant intervenir qu'en dernier recours;
aucun consensus n'a été trouvé.
Au cours du dernier trimestre d'inspection, le rapport du chef des
inspecteurs en désarmement de l'ONU notifie que, 550 inspections
ont eu lieu sans préavis sur environ 350 sites.
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