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L'ACTUALITE FRANCO-ALLEMANDE EN BREF...
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  • 26 février 2003 - Pas de croissance du PIB allemand au 4ème trimestre 2002

    En dépit de l'attente d'une baisse (-0,1% par rapport au 3ème trimestre) par une majorité d'analystes économiques, le PIB de l'Allemagne est demeuré inchangé au 4ème trimestre 2002. (Source: Office fédéral des statistiques)
    Ce résultat signifie que l'Allemagne n'est plus en situation de récession technique, situation caractérisée par 2 mois consécutifs de baisse du PIB.
    Il faut également relever que la demande intérieure a augmenté et que l'économie de l'Allemagne n'est plus tirée par la demande extérieure (au 4ème trimestre 2002: consommation des ménages en hausse de 0,1%, dépenses d'investissement en hausse de 0,8%).
    Contrairement à la situation antérieure, la progression des exportations a nettement ralentie: +0,3% au 4ème trimestre 2002 par rapport au +2,9% au troisième trimestre 2002.
    Pour l'ensemble de l'année 2002, l'Office fédéral des statistiques estime que la croissance de l'Allemagne n'aura été que de 0,2% (il faut remonter à 1993 -après la réunification du pays - pour trouver un aussi mauvais résultat).
    Autres chiffres: le taux d'inflation de l'Allemagne sur un an en janvier a été de 1,1% (année de base: 2000); l'indice des prix de détail au mois de janvier demeure inchangé par rapport au mois de décembre (des estimations prévoyaient une hausse de 0,9%).



  • 25 février 2003 - Joschka Fisher s'exprime sur l'avenir des relations germano-américaines

    Lors d'une conférence de presse organisée après une rencontre avec le Premier ministre britannique, Tony Blair, le Ministre des affaires étrangères allemand a déclaré à propos des relations germano-américaines: "Nous sommes des alliés proches. En ce moment les choses sont difficiles mais pas terribles, croyez-moi. (...) Pour notre gouvernement, la relation transatlantique est un pilier de la paix et de la stabilité, non seulement en Europe mais aussi dans le monde".
    Joschka Fisher a également estimé que si l'Allemagne et le Royaume Uni n'étaient pas d'accord sur la question irakienne, les relations entre les deux pays restaient néanmoins "excellentes".



  • 25 février 2003 - Hausse de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne au mois de février

    L'indice IFO a atteint 88,9 points au mois de février contre 87,4 points au mois de janvier (cet indice concerne la partie ouest du pays où à lieu l'essentielle de l'activité économique).
    En dépit des prévisions pessimistes des analystes, c'est le 2ème mois de hausse pour l'indice IFO; ce résultat peut laisser penser que la baisse de la croissance allemande a désormais atteint son niveau le plus bas.
    Ainsi, le Président de l'IFO, Werner Sinn, a déclaré: "Les signes d'un retournement de tendance en Allemagne vers une amélioration (de l'activité économique) se renforcent"; néanmoins, il a également insisté sur le fait que ce retournement de tendance serait véritablement significatif si la hausse de l'indice IFO se confirme au mois de mars.
    Par ailleurs, l'Office fédéral de la statistique a annoncé que les prix à l'importation avaient augmenté de 0,6% en Allemagne en janvier (soit une progression annuelle de 0,5%); la plupart des analystes escomptaient un résultat légèrement meilleur dans ce domaine. Ce chiffre s'explique en large partie par l'augmentation du prix du pétrole (augmentation des prix à l'importation du pétrole brut de 8,1% en janvier 2003 et de 39,2% en glissement annuel).



  • 24 février 2003 - L'Allemagne et la France réaffirment leur opposition à une 2ème Résolution du Conseil de Sécurité sur l'Irak - Dissensions européennes

    Peu de temps avant la réception de Jacques Chirac pour une rencontre franco-allemande, le Chancelier Schröder a rappelé lors d'une conférence de presse la position commune franco-allemande concernant la crise en Irak: "Nous sommes, comme la France, d'avis que l'on dispose de suffisamment de possibilités pour soutenir les progrès des inspecteurs de l'ONU dans la cadre de la résolution 1441. (...) Au moment présent, c'est la position commune, une nouvelle résolution n'est pas utile".
    Au terme de la rencontre franco-allemande, le Président français, Jacques Chirac, a déclaré: "Il n'y a aucune raison de changer notre logique, qui est une logique de paix, et de basculer dans une logique de guerre" et que les deux pays n'étaient "pas favorables à une nouvelle résolution. (...) Nous n'en voyons pas l'utilité, et donc nous n'y serons pas favorables"; il a ajouté: "La majorité du conseil de sécurité n'est pas non plus favorable à une nouvelle résolution".
    Le Président français a par ailleurs fait allusion au mémorandum déposé par la France au Conseil de sécurité lundi et qui traduit la position commune de l'Allemagne, de la Russie et de la France sur la crise irakienne: "fixer des échéanciers de désarmement, programme par programme" en rappelant néanmoins: "l'Irak doit accepter de coopérer sans réserve" .
    Pour sa part, le Chancelier Schröder a indiqué: "Nous considérons tous les deux que le désarmement pacifique de l'Irak est possible",
    Le même jour, une réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE à Bruxelles a révélé les divergences des pays membres sur la question.
    Une semaine après un Sommet extraordinaire qui avait permis l'élaboration d'un consensus de façade à propos de la crise irakienne, les ministres des pays européens n'ont pas trouvé d'accord sur la nécessité d'une nouvelle résolution.
    Jack Straw, le secrétaire au Foreign Office, a déclaré que les britanniques et les américains déposeraient dès lundi à New York un texte prévoyant un possible recours à la force contre l'Irak: "Parce que nous voulons un consensus international (...) nous donnerons une bonne période allant jusqu'à deux semaines, peut-être un peu plus, avant de demander une décision".
    Concernant le délais de deux semaine, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a répondu: "S'inscrire dans un délai et un calendrier qui n'est pas celui de la communauté internationale nous paraît une erreur, nous paraît prématuré. (...) ce se placer clairement dans le cadre d'une intervention militaire".
    Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, s'est également opposé à la position américano-britannique et a déclaré: "Je pense qu'il faut maintenant améliorer les inspections," il ne faut pas "tomber dans l'automatisme".
    La Belgique et la Suède se sont joint à l'Allemagne et à la France dans leur opposition face à l'adoption d'une seconde résolution.
    Javier Solana, le porte-parole de la diplomatie européenne, a ainsi conclu cette rencontre des ministres des affaires étrangères européens: "nous avons échoué".



  • 24 février 2003 - Economie allemande / chiffres

    Prix à la production industrielle: hausse de 1,3% sur un mois en janvier 2003 (+ 0,2% en déc. 2002); hausse de 1,6% sur un an.
    Cette forte hausse s'explique en large partie par la hausse des prix du gaz, fuel et carburants en Allemagne.
    Hors énergie, la hausse n'est que de 0,2% sur un mois en janvier 2003.
    Source: Office fédéral des statistiques.



  • 22 février 2003 - La Commission européenne demande à la France et l'Allemagne de réduire leurs déficits publics

    Lors d'une conférence de presse en marge du G7, Pedro Solbes, commissaire européen pour les affaires économiques et monétaires, a estimé sans plus de précision, que la France et l'Allemagne "doivent agir" pour réduire leurs déficits publics.



  • 20 février 2003 - Prévisions pessimistes pour la croissance allemande

    L'IFO (Institut de recherche économique allemand), ne cesse de revoir à la baisse ses prévisions de croissance du PIB de l'Allemagne en 2003: de 2,3% en août à 1,4% en octobre, à 1,1% en janvier, pour finir à 0,9% aujourd'hui.
    L'institut justifie cette dernière baisse par la prise en compte d'une guerre en Irak.
    Par ailleurs, la principale organisation patronale allemande, le BDI, a également revu à la baisse aujourd'hui sa prévision de croissance pour l'Allemagne en 2003, à 0,5% (contre 1%).
    Le gouvernement allemand table encore sur 1% de croissance en 2003 (prévision qui avait été réduite de 0,5% au mois de janvier 2003).



  • 19 février 2003 - Une loi d'amnistie fiscale a été adoptée en Allemagne pour encourager le retour de capitaux placés illégalement à l'étranger

    Le projet de loi d'amnistie fiscale avait été présenté par Gerhard Schröder en décembre 2002.
    La loi prévoit que les personnes rapatriant des capitaux ne seront pas poursuivies; elles devront néanmoins s'acquitter d'un impôt de 25 % si le rapatriement a lieu avant la fin 2003 et de 35 % s'il a lieu entre fin 2003 et fin juin 2004.
    Les services fiscaux allemands estiment à environ 300 milliards d'euros l'ensemble des capitaux placés illégalement à l'étranger.
    Le Ministère des finances allemand estime à 20 milliards d'euros les sommes qui pourraient être rapatriés en 2003 et à 5 milliards d'euros les recettes fiscales correspondantes.
    Certains économistes jugent un peu optimistes les prévisions du Ministère des finances allemand.



  • 18 février 2003 - Vol test pour l'avion Eurofighter Typhoon

    L'avion militaire construit en coopération entre l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni a effectué ses premiers vols d'essai avant certification puis mise en service.
    90 avions sont en cours de fabrication; ils constitueront le pilier principal des forces aériennes de l'OTAN.
    Les dirigeants du projet estiment que cet avion traduit un engagement majeur des partenaires industriels européens à mettre sur pied une industrie aéronautique militaire au niveau mondial.



  • 17 février 2003 - Sommet extraordinaire des pays membres de l'Union européenne: un éventuel recours à la force contre l'Irak n'a pas été exclu

    Une déclaration commune approuvée à l'issue d'un bref débat lors d'un sommet extraordinaire entre les 15 pays membres de l'UE souligne: "La guerre n'est pas inévitable. La force doit être utilisée seulement en dernier recours. (...) C'est au régime irakien à mettre fin à cette crise en se conformant aux demandes du Conseil de sécurité de l'ONU".
    Néanmoins, la déclaration commune relève: "Cependant, les inspections ne peuvent continuer indéfiniment en l'absence d'une entière coopération irakienne", mais les inspecteurs doivent avoir "le temps et les ressources que le Conseil de sécurité" estimera nécessaire pour qu'il puissent mener à bien leur tâche; "La manière dont la situation en Irak sera gérée aura un impact important sur le monde dans les prochaines décennies".
    Mais, la déclaration ajoute: "Bagdad ne doit pas se faire d'illusions"; l'Allemagne ayant insisté pour que la phrase "le temps est désormais compté" soit supprimé de la déclaration.
    Les pays membres de l'UE ont reconnu que la présence des forces américaines était nécessaire à la coopération irakienne.
    La déclaration insiste sur le fait que Le Conseil de sécurité de l'ONU reste "le centre de l'ordre international".
    Le secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan, était présent lors de l'ouverture du sommet extraordinaire; les 15 ont alors réitéré leur soutien au travail des inspecteurs.
    Enfin, le Président français a déclaré au terme de ce sommet extraordinaire: "La mini-crise européenne a été surmontée".



  • 17 février 2003 - Incertitudes sur les perspectives économiques allemandes en 2003

    La Banque centrale allemande (Bundesbank)estime que l'Allemagne n'est pas en récession; elle prévoit une légère amélioration du produit intérieur brut (PIB)allemand au cours des premiers mois de 2003 (contrairement à la baisse du 4ème trimestre 2002).
    Le rapport mensuel de la Bundesbank juge donc que l'Allemagne n'est pas en récession.
    Néanmoins, beaucoup d'économistes prévoient un recul du PIB allemand au 1er trimestre 2003, ce qui infirmerait la conclusion du rapport mensuel de la Bundesbank (schématiquement, plus de deux trimestres de contraction de la croissance = récession économique); mais un retournement de tendance pourrait avoir lieu au 2ème trimestre 2003.
    Problèmes économiques actuels de l'Allemagne: prévisions pessimistes concernant la demande intérieure et la demande extérieure; risque de guerre en Irak (touche particulièrement les investissements des entreprises); la consommation des ménages toujours pénalisée à court terme; l'engagement de réduction du déficit public par le gouvernement; la faiblesse du taux d'épargne; la hausse du chômage; la hausse du cours de l'euro pénalisant les exportations.
    Pour Hans-Werner Sinn, le président de l'institut de recherche économique allemand IFO: "Je crois qu'il ne faut plus espérer pour 2003 la reprise tant désirée, mais simplement une amélioration timide et lente, dans le meilleur des cas. (...) La capacité à croître, qui est alimentée par l'investissement et aboutit à la création d'emplois, s'est déplacée vers d'autres pays" (entretien au quotidien italien La Stampa); l'IFO avait progressivement ses prévisions de croissance pour l'Allemagne en 2003 de 2,3% en août à 1,4% en octobre pour finir à 1,1% en janvier.
    Le Président de l'IFO a également estimé que l'Allemagne devait engager les réformes nécessaires pour redresser le cap; il estime ainsi que son pays "doit modifier sa législation du travail, les lois sur les contrats de travail et les licenciements. (...) L'Allemagne est sur le point de perdre de la compétitivité parce que les Allemands sont devenus trop chers. Nous devons nous serrer la ceinture, il n'y a pas d'alternative".



  • 16 février 2003 - En dépit des réticences française, allemande et belge, l'OTAN trouve un compromis concernant une aide militaire pour protéger la Turquie en cas d'attaque contre l'Irak

    La France, l'Allemagne et la Belgique avaient opposé leur véto à ce sujet au motif qu'une telle décision plaçait l'OTAN dans une "logique de guerre".
    Le Comité des plans de Défense de l'OTAN a néanmoins déclaré "continuer de soutenir les efforts des Nations unies dans la recherche d'une solution pacifique à la crise".
    Le secrétaire général de l'OTAN, G. Robertson, qui avait critiqué les pays hostiles à cette décision (un document officieux révélait qu'il leur reprochait de vouloir "saccager" l'OTAN), a finalement déclaré: "La solidarité de l'Alliance a prévalu. (...) Nous avons été capables de surmonter collectivement cette impasse".



  • 15 février 2003 - Manifestations contre la guerre en Irak

    500.000 manifestants à Berlin (l'une des plus importantes manifestations de la deuxième guerre mondiale).
    En revanche, à Paris, la mobilisation s'est située entre 100.000 et 250.000 participants (ce chiffre est relativement faible par rapports aux autres pays membre de l'Union; sur toute la france, on a quand même compté au total un demi-million de manifestats dans quelque 72 villes).
    La mobilisation française contraste par exemple avec celle de l'Italie (650.000 personnes à Rome), de l'Angleterre (750.000 personnes à Londres) ou de l'Espagne (1,3 million de participants à Barcelone).




  • 13 février 2003 - Le Chancelier allemand, Gerhard Schröder , réaffirme devant le Bundestag son opposition au recours à la force dans le cadre de la crise irakienne

    Lors de son intervention devant le Bundestag, le Chancelier allemand a interprété la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l'ONU sur le désarmement de l'Irak comme n'autorisant pas "automatiquement" une intervention militaire contre ce pays.
    G. Schröder: "L'Allemagne soutient cette résolution et nous avons oeuvré activement en faveur de son application. (...) Mais il est également clair que cette résolution ne contient rien d'automatique en ce qui concerne le recours à la force militaire."
    Le Chancelier souhaite un règlement pacifique de la crise irakienne, en soulignant sur ce point la convergence des positions allemande, française et russe: "Nous (...) faisons notre devoir envers la paix et envers le désarmement pacifique de l'Irak", a déclaré Schröder. (...)Avec la France, la Russie et d'autres partenaires le gouvernement (allemand) fait tout son possible en faveur d'un règlement pacifique. C'est possible, et nous nous battons pour cela. (...) On ne peut se tromper en déployant d'importants efforts en faveur de la paix (...). Cette opinion est partagée par une majorité de membres du Conseil de sécurité de l'ONU. (...) Nous pouvons désarmer l'Irak sans (lui faire la) guerre".



  • 11 février 2003 - Forte hausse de l'excédent commercial allemand en 2002

    Excédent commercial de 126,1 milliards d'euros, en hausse de 32% par rapport à 2001.
    Exportations = 648,4 milliards d'euros, soit une croissance de plus de 1% par rapport à 2001.
    Importations = 522,3 milliards d'euros (en recul), contre 542,8 milliards en 2001 (raison: faiblesse de la croissance économique).
    Excédent des comptes courants = 52,2 milliards d'euros (en nette hausse), contre 4 milliards en 2001.
    Néanmoins, on observe un retournement de tendance sur les données en hausse mentionnées ci-dessus au mois de décembre 2002.
    (Source: Office fédéral des statistiques)



  • 10 février 2003 - France, Allemagne, Russie : une ligne commune à propos de la crise irakienne

    Lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le président de la république français a déclaré: "La Russie, l'Allemagne et la France sont déterminées à donner toutes leurs chances au désarmement de l'Irak dans la paix"
    A l'occasion de cette conférence de presse, Jacques Chirac a donné lecture d'une déclaration commune sur la crise irakienne rédigé par la France, l'Allemagne et la Russie; les trois pays estiment que "toutes les possibilités" prévues par la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l'ONU "n'ont pas, à l'évidence, encore été explorées".
    La France, l'Allemagne et la Russie se prononcent en faveur de la poursuite des inspections et d'un "renforcement substantiel de leurs capacités humaines et techniques par tous les moyens"; "...l'usage de la force ne pourrait constituer qu'un ultime recours".



  • 10 février 2003 - La France et l'Allemagne expriment leur volonté commune de renforcer la coopération policière entre les deux pays

    Lors d'une rencontre à Kehl (Allemagne de l'ouest, au niveau de Strasbourg) à l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux du Centre de coopération policière et douanière (CCPD), les ministres de l'Intérieur français et allemand, Nicolas Sarkozy et Otto Schily, ont exprimé leur volonté commune de renforcer la coopération policière.
    Une cinquantaine de fonctionnaires des deux pays travaiellent déjà depuis 1999 au sein du CCPD franco-allemand.
    Nicolas Sarkozy: "Les frontières n'existent pas pour les criminels, pour les délinquants et pour les voyous, alors les frontières ne devraient pas exister pour la police allemande, ni pour la police française".
    Otto Schily: "Je souhaite améliorer le cadre juridique pour une collaboration plus étroite avec la France dans un nouveau projet de texte qui doit se substituer à l'accord de Mondorf. J'espère que nous pourrons lancer bientôt les négociations".



  • 10 février 2003 - L'Allemagne n'est pas favorable à une deuxième Résolution du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la crise irakienne

    Le porte-parole de la chancellerie allemande a déclaré ce jour que son pays n'avait aucune raison, actuellement, d'envisager une 2ème résolution du Conseil de sécurité de l'ONU concernant un éventuel recours à la force en Irak.
    Le magazine allemand Der Spiegel avait évoqué ce week-end l'existence d'un plan franco-allemand visant à renforcer les inspections de l'ONU et trouver une issue pacifique à la crise irakienne.
    Der Spiegel évoquait une éventuelle mission de maintien de la paix d'envergure; cette supposition a été démentie par le ministre de la Défense allemand, Peter Struck.
    Les Etats-Unis avaient réagi par l'intermédiaire de leur Secrétaire d'Etat, Colin Powell, qui a "conseillé" à la France et à l'Allemagne de relire la résolution 1441 du Conseil de sécurité dont le texte offre déjà des moyens renforcés aux inspecteurs; il a ajouté qu'en vertu de cette même résolution, l'Irak risquait d'avoir à subir de "graves conséquences" si elle ne saisissait pas cette dernière chance.



  • 10 février 2003 - Prise formelle du commandement de l'ISAF en Afghanistan par l'Allemagne et les Pays-Bas

    L'Allemagne et les Pays-Bas font suite à la Turquie qui avait elle-même succédée au RU; les deux pays assureront le commandement pendant 6 mois.
    Le président afghan Hamid Karzaï et plusieurs de ses ministres ainsi que les ministres de la Défense allemand, Peter Struck, néerlandais, Henk Kampet, et turc, Vecdi Gonul, étaient présents lors de la cérémonie officielle de transmission du commandement de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) à Kaboul.
    L'ISAF est une force multinationale distincte des casques bleus de l'ONU.



  • 10 février 2003 - L'Allemagne, la France et la Belgique opposent leur véto au sein de l'OTAN concernant la préparatifs de défense de la Turquie dans le cadre de la crise irakienne

    Les trois pays s'opposent à l'initiative de l'OTAN visant à préparer la défense de la Turquie en cas d'attaques venues de l'Irak.
    La procédure qui a été bloquée aurait dû permettre l'envoi en Turquie d'avions de surveillance et de batteries antimissiles ainsi que des unités spécialisées dans la guerre bactériologique et chimique.
    En réaction, la Turquie a officiellement invoqué l'article 4 du traité fondateur de l'OTAN, selon lequel, les membres de l'Organisation se consulteront lorsque "selon l'opinion de l'un ou l'autre de ses membres, il apparaîtra que l'intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de l'un ou l'autre des parties est menacée"; c'est la première fois que cet article est invoqué depuis 53 ans.
    Ainsi, face à l'opposition franco-germano-belge, la Turquie demande l'ouverture d'urgence de ces consultations.
    L'interruption de la procédure constitue un obstacle de pour les USA dans leurs préparatifs de guerre contre l'Irak; 16 autres pays membres de l'OTAN demeurent néanmoins favorables à ce que la procédure continue.



  • 8 février 2003 - Lors d'une conférence annuelle sur la sécurité qui se tient à Munich, Joschka Fischer déclare qu'il n'est pas convaincu de la nécessité d'une guerre contre l'Irak

    Lors de cette conférence à laquelle participait notamment le Secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, le Ministre des affaires étrangères allemand, Joschka Fischer, a déclaré: "Je ne suis pas convaincu. C'est mon problème. Je ne peux pas dire publiquement 'voici les raisons' parce que je n'y crois pas".
    Donald Rumsfeld avait préalablement déclaré les pays européens qui refusaient ouvertement de soutenir la position des Etats-Unis sur l'Irak, mettaient à mal les relations transatlantiques; il a qualifié qualifié d'"inexcusable" le refus des français, des allemands et des belges d'octroyer une aide militaire de l'OTAN à la Turquie en prévision d'une éventuelle intervention militaire en Irak: "Cela dépasse mon entendement. (...) La Turquie est un allié, le Traité de l'Atlantique Nord prévoit cela. La Turquie est membre de notre alliance. Je pense qu'il est inexcusable de l'empêcher de renforcer ses capacités défensives"; il a également tenu à rappeler que pour les Etats-Unis, la guerre "n'a jamais été un choix facile".
    La France, également représentée lors de cette conférence par son Ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, a tenu à préciser que la France n'avait jamais exclu l'option militaire, mais que celle-ci ne doit intervenir en dernier ressort.



  • 7 février 2003 - L'Allemagne ne se montre pas favorable à une deuxième résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Irak

    Après l'allocution G. W. Bush du 6 février dans laquelle il déclarait que "La partie est terminée" avec le régime de Bagdad et que les que les Etats-Unis "seraient favorables" à une deuxième résolution sur l'Irak, le gouvernement allemand a réagi aujourd'hui par l'intermédiaire de son porte-parole, Hans-Hermann Langguth: "A ce stade, le gouvernement allemand ne voit pas le besoin d'une deuxième résolution".
    L'Allemagne, qui est opposée à l'instar de la France à une intervention militaire en Irak, estime qu'il faut laisser le temps nécessaire aux inspecteurs en désarmement de l'ONU pour effectuer leur mission.



  • 6 février 2003 - Réforme du système de santé allemand

    Le gouvernement allemand dévoile aujourd'hui son projet de réforme du système de santé; celui-ci s'inscrit dans le cadre d'une restructuration de l'ensemble du système social allemand.
    Le projet à pour finalité de modifier les circuits de distribution des médicaments et les modes de remboursement afin de réduire le coût d'ensemble.



  • 6 février 2003 - Un rapport du Ministère des Finances allemand établit que les recettes fiscales ont augmenté de 8,2% en décembre 2002

    Augmentation de 8,2% en glissement annuel des recettes fiscales allemandes au mois de décembre 2002.
    En revanche, baisse de 0,8% à 414,0 milliards d'euros sur l'année 2002.
    Le chiffre, meilleur que ce qui était prévu, va probablement faire baisser le déficit budgétaire de l'Allemagne pour 2002 qui était jusqu'alors estimé à 3,7% du PIB (l'Office fédéral des statistiques avait estimé en janvier 2003 qui pourrait s'établir pour l'année 2002 entre 3,5% et 3,6%).



  • 6 février 2003 - Baisse de 4,1% des commandes à l'industrie allemande entre novembre et décembre 2002

    Cette baisse de 4,1% a été annoncée aujourd'hui par le Ministère de l'Economie et du travail allemand; la baisse des commandes est de 2% en variation annuelle.
    Par comparaison, au mois de novembre 2002, les commandes avaient augmenté de 1,4% et de 5,6% sur un an.
    Le mauvais chiffre du mois de décembre est supérieur aux prévisions.
    Forte baisse de 8,7% des commandes en provenance de l'étranger.



  • 5 février 2002 - Joschka Fischer réaffirme l'opposition de l'Allemagne à une intervention militaire en Irak

    Avant l'exposé des preuves américaines sur l'Irak par Colin Powell devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, le Ministre des affaires étrangères allemand a déclaré lors d'une intervention sur la chaîne de télévision allemande ZDF: "Lorsque l'on considère les risques d'une action militaire, pas simplement les conséquences humanitaires pour les gens innocents mais aussi la question d'une déstabilisation régionale et des conséquences sur le long terme d'une coalition antiterroriste, alors on se doit de procéder à un examen très approfondi".
    Après avoir répété qu'une guerre en Irak pouvait être évitée, il a également estimé que les inspecteurs de l'ONU avaient besoin de plus de temps pour mener à bien leur mission.
    L'Allemagne, membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, en occupe depuis le 1er février 2003 la présidence tournante pour une durée de 2 ans.



  • 5 février 2003 - Importante hausse du chômage en Allemagne au mois de janvier 2003

    Selon l'Office fédéral du Travail, 398.000 chômeurs supplémentaires ont été enregistrés en Allemagne au mois de janvier 2003; en données corrigées des variations saisonnières, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi concerne 62.000 personnes, soit au total, 4,274 millions de chômeurs (les prévisions tablaient sur su une hausse de 27.000 chômeurs).
    Le nombre total de chômeurs en données brutes s'élève à 4,623 millions de personnes (avec 1,725 million dans l'ex-RDA).
    Par comparaison avec janvier 2002, la hausse brute est de 333.200 chômeurs.
    En Allemagne, le chômage concerne désormais 11,1% de la population active (19,5% en ex-RDA ); ce taux était de 10,1% au mois de décembre 2002.
    Le taux de chômage actuel en Allemagne se rapproche de celui de la période qui a suivi la réunification du pays (avec un record en 1998 de 4,823 millions de chômeurs - actuellement= 4,274 millions).



  • 4 février 2003 - Le déficit budgétaire français pour 2002 plus important que prévu

    Francis Mer, le Ministre de l'économie et des Finances français, a révélé que le déficit budgétaire de la France a été de 49,3 milliards d'euros en 2002, soit 2,5 milliards d'euros de plus que ce que la loi de finances rectificative avait été prévue (46,8 milliards).
    Ce résultat aurait pu être pire s'il n'avait pas été réduit au cours du mois de décembre 2002; en effet, au mois de novembre 2002, l'exécution du budget 2002 se soldait par un déficit de 58,57 milliards d'euros. Ce redressement est très probablement dû à une rentrée plus importante que prévue de l'impôt sur les sociétés.
    Le ministre des Finances français s'attend donc à ce que le déficit budgétaire français s'établisse entre 2,9% à 3% du PIB en 2002 (3%= seuil fixé par le Pacte de stabilité et de croissance européen - au-delà, une procédure pour «déficit excessif» est enclenchée).
    L'Allemagne qui avait dépassé le seuil des 3% en 2002 fait déjà l'objet d'une procédure pour «déficit excessif»; la France a déjà reçu un avertissement lors de la dernière réunion de l'Ecofin.



  • 3 février 2003 - La Commission européenne exorte les membres de l'UE à s'exprimer d'une seule voix dans la crise irakienne

    Lors d'une conférence de presse à Barcelone, Romano Prodi, Président de la Commission, a déclaré à propos de la crise irakienne: "Si nous ne parlons pas d'une seule voix, notre voix n'existera pas et personne ne nous écoutera".
    Le Président de la Commission se référait à la division qui existe sur ce sujet entre d'une part, le couple franco-allemand, qui s'oppose à la position américaine en faveur d'une intervention militaire en Irak, et d'autre part, la plupart des autres membres de l'UE qui soutiennent les Etats-Unis.
    Selon R. Prodi, la division européenne favorise l'existence d'un monde unipolaire et génère une confusion concernant l'UE; l'UE et les USA doivent régler leurs différends (sur l'Irak mais aussi à propos de l'existence d'une cour criminelle internationale et de la signature du Traité sur les émissions de gaz à effets de serre de Kyoto) car la paix dépend aussi de leur entente.



  • 2 février 2003 - Sérieux revers pour le SPD lors des élections régionales allemandes

    Il s'agissait d'élections régionales en Basse-Saxe (nord de l'Allemagne), Land qui avait été dirigé de 1990 à 1998 par le chancelier G. Schröder, et en Hesse (centre-ouest de l'Allemagne).
    En BASSE-SAXE: SPD (conduit par Sigmar Gabriel)= 33,4% des voix (contre 47.9% en 1998), CDU (conduit par Christian Wulff)= 48,3% des voix (contre 35.9% en 1998); Verts= 10.1% des voix (en hausse); FDP= 8,1% des voix (hausse permettant de revenir au Parlement régional).
    Lors des législatives, la coalition SPD/Verts avait fait 47.8%.
    En HESSE: SPD= 29.1% des voix (contre 39.4% en 1999); CDU (conduit par Roland Koch)= 48.8% des voix (contre 43.4% en 1999); Verts= 10.1% des voix (en hausse); FDP= 7.9% (contre 5.1 en 1999).
    La coalition CDU/CSU dispose désormais de la majorité absolue au Bundesrat, la chambre haute où siègent les régions, avec 41 sièges sur 69;
    La plupart des journaux allemands qualifient ces résultats de "désastre" pour le Chancelier allemand.



  • 1er février 2003 - L'Allemagne prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU

    L'Allemagne qui est un membre non-permanent du Conseil de sécurité en prend la présidence tournante pour une durée de deux ans; cette prise de responsabilité se déroule sur fond de crise en Irak, l'Allemagne demeurant opposée à une intervention militaire.
    A ce propos, le Ministre des affaires étrangères, Joschka Fischer a déclaré: "Nous devons être réalistes. Notre influence (au sein du C.S. de l'Onu) est limitée - mais présente".
    Ainsi, cette présidence ne conférera pas à l'Allemagne un moyen pour influer significativement sur les résolutions adoptées; le président du C.S. a principalement un rôle de médiateur.
    Au cours de la première réunion ministérielle du Conseil de sécurité présidée par l'Allemagne le 5 février 2003, Collin Powel présentera les preuves détenues par les Etats-Unis concernant la détention par Bagdad d'armes de destruction massive; or, la résolution 1441 de l'Onu du 8 novembre 2002 menace dans ce cas l'Irak de "sérieuses conséquences".
    La position du Chancelier allemand, G. Schröder, à propos de l'Irak, autant que la position adoptée par le couple franco-allemand lors du 40ème anniversaire du Traité de l'Elysée, seront difficiles à concilier avec la position américaine.





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