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L'ACTUALITE FRANCO-ALLEMANDE EN BREF...
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28 avril
2003 - Forte baisse de l'indice allemand IFO au mois d'avril 2003
Baisse inattendue de 1,5 points de l'indice IFO au mois d'avril
2003 à 86,6 points contre 88,1 points au mois de mars 2003; la plupart
des analystes tablaient sur une hausse.
Après une hausse aux mois de janvier et février, l'indice IFO avait
à nouveau baissé au mois de mars en raison du début la guerre en
Irak.
Communiqué de Hans-Werner Sinn, Président de l'institut de conjoncture
allemand: "Le climat des affaires ne montre toujours pas de signe
d'une amélioration de la conjoncture en Allemagne. (...) La dégradation
du climat des affaires a concerné presque tous les secteurs".
Dans l'est du pays, le climat des affaires est resté stable en avril.
L'indice IFO publié par l'institut de conjoncture allemand mesure
le climat des affaires en Allemagne de l'ouest.
25 avril
2003 - Ralentissement de l'inflation allemande au mois d'avril 2003
Les chiffres provisoires publiés vendredi par l'Office fédéral des
statistique font état d'une inflation en rythme annuel de 1,1% au
mois d'avril 2003 contre 1,2% au mois de mars 2003.
De même, les prix de détail ont baissé de 0,2% après avoir augmenté
de 0,1% au mois de mars.
Dans un communiqué, l'Office fédéral des statistique explique ces
résultats par la baisse du prix des carburants: "Le ralentissement
est dû en grande partie à la chute des prix du fioul domestique
et des carburants".
19 avril
2003 - Dans un entretien accordé à un hebdomadaire, le Chancelier
allemand regrette certains de ses propos à l'égard des Etats-Unis
Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel,
G. Schröder est revenu sur certaines de ses déclarations concernant
la position américaine sur l'Irak: "Je regrette profondément ces
commentaires exagérés, également formulés par des membres de mon
précédent gouvernement".
En effet, lors de la campagne électorale qui avait conduit à la
réélection de G. Schröder au poste de Chancelier, ce dernier n'avait
pas hésité à critiquer très vivement la position américaine, certaines
d'entres elles ayant parfois une tonalité anti-américaine; de même,
la ministre allemande de la Justice, Herta Däubleur-Gmelin, avait
effectué un parallèle malheureux entre la stratégie des Etats-Unis
à propos de l'Irak et celle d'Adolf Hitler (elle avait ensuite été
démise de ses fonctions).
Le Chancelier allemand se déclare néanmoins confiant concernant
les relations à long terme de son pays avec les Etats-Unis.
Ainsi concernant les relations au sein de l'OTAN, le chancelier
allemand estime que: "Si les divergences de vues sur la question
irakienne ont été profondes, les relations transatlantiques n'en
sont pas affaiblies (...) Je crois que, des deux côtés, les responsables
politiques sont suffisamment chevronnés pour reconnaître que ces
relations ont des fondements solides".
G. Schröder a insisté sur le fait que cette position n'était pas
motivée par la rapide victoire des Etats-Unis en Irak.
11-12 avril
2003 - Sommet France, Allemagne, Russie à Saint Petersbourg
J. Chirac, G. Schröder et V. Poutine se sont réunis ce vendredi
après-midi à Saint-Pétersbourg, afin de se concerter sur l'attitude
à adopter face à la victoire américaine en Irak; l'un des principaux
thèmes de cette rencontre portait sur l'administration et la direction
de l'Irak après la chute de Sadam Hussein.
Les trois dirigeants ont ainsi réaffirmé leur opposition de principe
à la guerre contre l'Irak et demandé instamment que la question
irakienne revienne devant les Nations unies; ils ont néanmoins souligné
que cette rencontre n'avait pas pour but de diviser la communauté
internationale.
V. Poutine qui a insisté sur le fait que l'initiative des trois
pays ne visait pas à critiquer "les actions des puissances occupantes"
a déclaré: "selon la Convention de Genève, ce sont les forces de
la coalition qui portent la responsabilité de faire face aux questions
humanitaires"
Les trois dirigeants ont insisté sur la nécessité pour l'ONU de
jouer un rôle décisif concernant le sort de l'Irak; ils ont également
plaidé pour un retour des inspecteurs en désarmement en Irak.
Par ailleurs, le dirigeant russe a souligné qu'aucune arme de destruction
massive n'avait été trouvé pour le moment: "Une seule tâche, le
désarmement de l'Irak, justifiait la guerre. Mais on n'a pas trouvé
d'armes de destruction massive en Irak, ce qui soulève la question
de savoir quels objectifs poursuivait réellement la coalition anti-Irak".
Concernant la Syrie, J. Chirac et G. Schröder ont fait ressortir
la différence du régime par rapport à celui de Sadam Hussein; selon
eux, les Etats-Unis n'ont pas l'intention d'intervenir dans ce pays.
Enfin, le Président français, J. Chirac, a plaidé en faveur de l'édification
d'un système international centré autour de l'ONU afin que le droit
international accroisse son emprise sur les recours à la force par
les Etats.
Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui était invité à Saint
Petersbourg n'est finalement pas venu.
8 avril
2003 - Rencontre G. Bush, T. Blair à Hillsborough en Irlande du
Nord: leur vision de l'après-guerre en Irak
Dans une déclaration commune, G. W. Bush et T. Blair ont affirmé
leur volonté de voir l'ONU jouer "un rôle vital" dans l'après-guerre
en Irak.
Néanmoins, le Président américain semble estimer que le "rôle vital"
de l'ONU équivaut essentiellement à des tâches humanitaires ou liés
au développement de l'Irak.
G. W. Bush: "Nous ferons en sorte le plus tôt possible que les responsabilités
gouvernementales soient placées entre les mains d'une administration
provisoire composée d'Irakiens de l'intérieur comme de l'extérieur
du pays. (...) L'administration provisoire sera en place jusqu'à
ce que le peuple irakien puisse choisir un véritable gouvernement.
La reconstruction de l'Irak requerra le soutien et le savoir-faire
de la communauté internationale. Nous sommes résolus à coopérer
avec les institutions internationales, notamment les Nations unies,
qui joueront un rôle essentiel dans ce processus".
8 avril
2003 - La production industrielle allemande recule de 0,7% au mois
de février 2003 (par rapport à janv.)
Ce recul est attribué à la très forte baisse de la production dans
le BTP allemand (-4,4%).
La prodution industrielle allemande avait augmenté de 1,4% en janvier
2003.
7-8 avril
2003 - Le Ministre allemand des affaires étrangères Joschka Fischer
en déplacement au Proche Orient
Lundi 7 avril 2003: Joschka Fischer s'est entretenu avec Ariel Sharon,
le Premier ministre israélien mais aussi avec le Ministre des affaires
étrangères, Sylvan Shalom, et le chef du parti travailliste, Amram
Mitzna.
Le Porte parole du gouvernement israélien a déclaré préalablement
à cette visite: "Nous voulons entendre le point de vue des Européens
et celui de l'Allemagne sur la relance du processus politique avec
les Palestiniens, et lui ferons part de notre inquiétude sur le
lien établi entre le règlement de la crise irakienne et celui du
conflit israélo-palestinien".
La visite de J. Fisher s'inscrit dans la perspective de la prochaine
publication de la "feuille de route" concernant le règlement du
conflit israélo-palestinien, qui avait été finalisée le 20 décembre
2002 et du travail accompli par le Quartette pour le Proche-Orient
(USA, Russie, Union européenne, Onu); le Ministre allemand devait
recueillir les observations israéliennes à propos de ce document
(au nombre de 15) qui prévoit la création d'un Etat palestinien
d'ici 2005 (ce plan prévoit entre autre le gel de la colonisation
juive dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, le démantèlement
de points de colonisation sauvage qu'Israël conditionne au démantèlement
des organisations terroristes palestiniennes).
Mardi 8 avril 2003: le Ministre des affaires étrangères allemand
a rencontré Shaoul Mofaz, le Ministre israélien de la défense, et
s'est exprimé devant la Commission parlementaire israélienne des
Affaires étrangères et de la Défense.
Joschka Fischer doit se rendre mercredi 9 avril 2003 en Cisjordanie
pour rencontrer des dirigeants palestiniens: le Premier ministre
récemment désigné Mahmoud Abbas (Abou Mazen) et Salam Fayad, le
Ministre des finances.
6 avril
2003 - Dans un discours prononcé à Hanovre, le Chancelier allemand
estime que la guerre en Irak est responsable d'une partie des problèmes
économiques de l'Allemagne
G. Schröder: "On peut déjà constater que la guerre en Irak a accru
les incertitudes économiques dans le monde et qu'une partie des
espoirs de croissance économique ont été affaiblis, sinon entièrement
détruits".
Dans une réponse publiée dans le quotidien allemand Berliner Zeitung,
Ludwig Georg Braun, le directeur des chambres de commerce DIHK,
estime La principale raison de la mauvaise situation persistante,
ce n'est pas le conflit en Irak, mais la faiblesse compétitive de
l'économie allemande qui existe depuis longtemps. (...) L'Allemagne
évite depuis des années de prendre les mesures de réforme nécessaires.
Et nous allons devoir en payer le prix".
5 avril
2003 - L'UE souhaite présenter une position commune à propos de
la reconstruction de l'Irak
Les ministres des finances de l'Eurogroup réunis en Grèce ont souhaité
parler d'une seule voix à propos de la reconstruction d l'Irak et
sur les moyens de faire face aux conséquences économiques négatives
de la guerre: "En parlant d'une seule voix l'Europe pourra renforcer
sa position et rendre plus efficace la reconstruction" (Nicos Christodoulakis,
ministre grec des Finances); ils ont néanmoins déclaré que la priorité
actuelle était d'ordre humanitaire.
Hans Eichel, le Ministre allemand des finances, a profité de l'occasion
pour exprimer la volonté de son pays de voir le Fonds monétaire
international (FMI) et la Banque mondiale jouer "un rôle" dans la
reconstruction de l'Irak (cette proposition a été appuyé par le
Ministre espagnol des finances, Rodrigo Rato); ainsi, l'ONU doit
avoir une place dans le financement de la reconstruction du pays.
Les ministres des finances ont également exprimé leurs "inquiétudes"
face "au doubles déficits budgétaires et extérieurs des Etats-Unis".
Enfin, les ministres se sont voulus rassurants concernant l'économie
européenne qui selon eux "(...)ne sont confrontées ni à un risque
de déflation, ni à un risque d'inflation".
5 avril
2003 - La France et la Russie réaffirment leur volonté de voir l'ONU
jouer un rôle central dans le réglement de la crise en Irak
Un communiqué du Kremlin rapporte que les Présidents Chirac et Poutine
ont eu ce jour un entretien téléphonique à l'occasion duquel ils
ont réaffirmé la nécessité pour l'ONU de jouer un rôle central dans
le cadre de la crise irakienne.
Le communiqué relate que les deux responsables politiques ont "accordé
les approches de leurs pays quant au rôle de l'ONU dans le règlement
de la crise irakienne et des problèmes humanitaires en Irak" tout
en soulignant "(...)la nécessité pour la communauté internationale
de continuer à travailler en coopération dans l'intérêt de la paix
et de la sécurité au Proche Orient".
Cet entretien à l'initiative de la France avait lieu le lendemain
de la rencontre à Paris des chefs de la diplomatie français, allemand
et russe au sujet de la crise en Irak.
4 avril
2003 - Au terme d'une réunion tripartite à Paris, les représentants
de la diplomatie française, allemande et russe demandent l'arrêt
des hostilités en Irak et l'attribution d'un rôle central à l'ONU
dans la gestion de l'Irak
Lors d'une conférence de presse commune organisée au terme d'une
réunion tripartite entre Dominique de Villepin, Joschka Fischer
et Igor Ivanov à Paris, le ministre russe des Affaires étrangères
a déclaré: "Il faut aujourd'hui insister sur l'arrêt le plus rapide
des hostilités. (...) Nous adressons ces paroles à nos partenaires
(américains) avec qui nous maintenons le dialogue car la fin de
la guerre ne peut que profiter à tout le monde. (...) Nos efforts
visent avant tout à arrêter la guerre et à résoudre les problèmes
humanitaires"; ce dernier a placé l'arrêt des hostilités au rang
de priorité.
Le Ministre français des affaires étrangères a estimé pour sa part
que l'ONU devait désormais jouer un rôle central, "notamment sur
le plan humanitaire", repris sur ce point par le Ministre allemand
qui a observé "une très grande convergence de vue sur le rôle central
de l'ONU".
Par ailleurs, Dominique de Villepin a fait part de leurs préoccupations
face à la situation humanitaire de l'Irak: "Nous avons tous conscience
que nous sommes dans une crise ouverte en Irak avec tous les drames
que cela implique. (...) La première urgence est humanitaire (...)
toute perspective sur l'avenir de l'Irak doit prendre en compte
l'état de l'Irak après la guerre"; par ailleurs, concernant la reconstruction
de l'Irak, le Ministre français a ajouté: "L'Irak n'est pas un gâteau
ou un Eldorado à partager".
4 avril
2003 - Dans un entretien télévisé, le Chancelier allemand G. Schröder
estime que son pays ne se dirige pas vers la récession
G. Schröder: "Je ne vois pas de danger de récession pour l'Allemagne".
Il a également réitéré que son pays respectera la discipline budgétaire
inscrite dans le Pacte de stabilité mais que ce dernier doit être
interprété avec souplesse: "Le Pacte de stabilité laisse de la souplesse
mais je ne veux pas parler maintenant d'un abandon des limites car
ce serait une erreur"; il a ajouté: "Il nous faudra parler des conséquences
(de la guerre en Irak) dans l'Union européenne. Ce n'est pas un
débat qui se limite à l'Union européenne, c'est un débat à l'échelle
de l'Europe".
3 avril
2003 - Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a rencontré ses
homologues membres de l'OTAN pour discuter de l'après-guerre en
Irak
Lors de cette rencontre, les ministres européens ont tous formulé
le vœux de voir l'ONU jouer "un rôle central" dans l'après-guerre
en Irak.
Ainsi, le Ministre français des affaires étrangères, Dominique de
Villepin, avait estimé qu'un "très large consensus" s'était dégagé
lors des discussions pour "s'appuyer sur l'ONU" pour gérer l'après-guerre
en Irak: "Quand les circonstances le permettront, quand la sécurité
le permettra bien sûr, notre conviction c'est que les Nations unies
doivent jouer un rôle central (...) tant dans la reconstruction
politique que dans la reconstruction économique. (...) Les Nations
unies sont la seule organisation internationale qui puisse donner
une légitimité à cela".
Mais le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a déclaré à la
presse: "Je pense que la coalition (américano-britannique) doit
garder le rôle principal pour déterminer la voie à suivre. (...)
Il y aura sûrement un rôle pour les Nations unies mais la nature
exacte de ce rôle reste encore à définir. (...) Nous sommes encore
en train d'examiner le rôle qui sera approprié pour l'ONU. Je ne
suis pas surpris qu'il n'y ait pas encore de consensus".
Concernant la reconstruction de l'Irak, Colin Powell a également
déclaré: "...le travail de reconstruction impliquera que la communauté
internationale devra s'unir".
3 avril
2003 - Lors d'une conférence au Bundestag, le Prix Nobel de la littérature
2002, Imre Kertész, fait part de son irritation face à l'anti-américanisme
allemand
Bien qu'opposé lui-même à la guerre en Irak, l'écrivain hongrois
Imre Kertész - résidant à Berlin - s'est montré "irrité" par l'anti-américanisme
régnant en Allemagne lors d'une conférence organisée au Bundestag.
Il estime que l'Amérique de John F. Kennedy déclarant "Je suis un
Berlinois" en 1963 n'est pas profondément différente de celle d'aujourd'hui;
il reproche ainsi à l'Allemagne d'avoir "si rapidement laissé tomber
une vieille amitié" et regrette que les Allemands manifestent davantage
contre les Etats-Unis que contre "l'horrible dictateur irakien Saddam
Hussein".
Déporté à l'âge de 15 ans à Auschwitz parce qu'il était juif, l'Holocauste
tient une place centrale dans l'oeuvre de l'écrivain hongrois; à
travers ses livres, il traduit ce terrible épisode de sa vie par
la formulation d'une métaphysique du renoncement à soi et à l'autre.
3 avril
2003 - Réaction du Chancelier allemand et du ministre allemand de
l'Economie et du Travail face à la hausse du chômage au mois de
mars 2003
Face à la hausse du nombre de demandeurs d'emploi en Allemagne,
G. Schröder a déclaré à des journalistes: "Ces chiffres sont déprimants;
c'est tout ce que l'on peut en dire. (...) Il nous faut réaliser
des réformes pour faire reculer les chiffres du chômage".
De son côté, Wolfgang Clement, le Ministre allemand de l'Economie
et du Travail, reste pessimiste face à la situation de l'emploi
en Allemagne: "La situation reste grave et aucune amélioration n'est
en vue" (communiqué du ministre).
Les deux responsables politiques ont notamment relié ce mauvais
résultat à la conjoncture économique internationale et aux effets
de la crise en Irak.
3 avril
2003 - Hausse du chômage au mois de mars en Allemagne
Plus 52.000 chômeurs en données corrigées des variations saisonnières
au mois de mars en Allemagne (+41.000 chômeurs en Allemagne occidentale
et +11.000 dans l'ex-RDA).
En données brutes, le nombre de chômeurs a baissé de 98.300 en mars
à 4,608 millions (11,1% en mars 2003 contre 11,3% en février2003).
(source: Office fédéral du Travail)
3 avril
2003 - Le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer
déclare que son pays souhaite un renversement rapide du régime de
Saddam Hussein
Cette déclaration marque une évolution sensible de la position du
gouvernement allemand qui était jusqu'à présent opposé au changement
du régime en place.
Avant une réunion à Berlin avec le Secrétaire britannique au Foreign
Office Jack Straw, Joschka Fischer a déclaré: "Nous espérons que
le régime s'effondrera le plus rapidement possible et qu'il n'y
aura pas de morts supplémentaires, que ce soit des civils ou des
soldats".
Le 1er avril 2003, le Ministre anglais avait déclaré que son pays
était favorable à la tenue d'une conférence internationale sous
l'égide de l'ONU pour désigner le gouvernement qui dirigera l'Irak
de l'après Saddam Hussein.
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